- Dans le sud-ouest et le centre-est de la France, 14 départements sont toujours en vigilance rouge canicule mardi.
- Mais contrairement à une idée reçue, ce n’est pas en début d’après-midi qu’il fait plus chaud, mais en fin de journée.
- En revanche, l’indice UV, lui, est bien plus fort en milieu de journée, présentant des risques spécifiques pour la santé.
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Canicule : la France face à une vague de chaleur exceptionnelle
« Pas de plage en début d’après-midi, il fait trop chaud !
« . Qui n’a jamais prononcé cette phrase ou ne l’a entendue quand il était enfant ? Il s’agit en réalité d’une confusion entre la chaleur liée à la température de l’air et l’indice UV.
Par exemple, mardi, dans l’Hexagone, où 14 départements du sud-ouest et du centre-est sont toujours en vigilance rouge canicule, il fera plus chaud en fin de journée qu’en début d’après-midi :
- à Paris, 33 degrés à 13h et 36 degrés à 18h
- à Tarbes, 36 degrés à 13h, 40 degrés à 18h
- à Montélimar, 37 degrés à 13h, 42 degrés à 19h
- à Vichy, 36 degrés à 13h, 41 degrés à 19h.
Le soleil tape plus fort en début d’après midi… mais il fait moins chaud
« Depuis qu’on les mesure, les températures les plus chaudes ont toujours été relevées sur les mêmes tranches horaires, plutôt en fin de journée
, explique en effet Météo-France à TF1. En revanche, le soleil tape plus fort entre 14h et 16h, car nous sommes plus proches du midi solaire, le soleil est plus haut et les UV sont plus forts. C’est la raison pour laquelle il est recommandé de ne pas s’exposer à ces heures. Mais en début d’après-midi, l’air est souvent moins chaud que plus tard dans la journée, où le ressenti peut être plus lourd
. »
Une échelle universelle « indice UV » a été élaborée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) afin d’évaluer le niveau de risque d’une exposition au soleil. Cet indice est chiffré de 1 à 11 et plus. « Il reflète l’intensité du rayonnement ultraviolet et son impact sanitaire sur la peau
« , précise Météo-France.
L’organisme communique sur la valeur maximale de cet indice sur la journée, « atteinte dans une tranche de 2 à 4 heures autour du midi solaire
« . L’information est disponible sur le site de Météo-France : cette semaine, l’indice est compris entre 5 (Rennes) et 8 (Vichy) selon les régions, soit entre « modéré
» et « très fort
« .
Plus l’indice est élevé, plus le risque de lésions est important
« Plus l’indice UV est élevé, plus le risque de lésions cutanées et oculaires est important
« , précise encore Météo-France. Mais il n’est donc pas lié aux températures : en montagne, par exemple, en altitude, les températures sont plus fraîches, mais l’indice UV, lui, est plus élevé. C’est la raison pour laquelle il est possible d’être exposé aux UV sans s’en rendre compte.
Une exposition répétée à des indices UV élevés présente des risques pour la santé : il s’agit notamment d’un facteur de développement des cancers de la peau. « On estime que plus des deux tiers des mélanomes sont dus à une exposition excessive aux UV
« , rappelle Météo-France, que ces UV soient solaires ou artificiels (cabines auto-bronzantes).
Si des risques sanitaires sont associés à une exposition à un indice UV élevé en début d’après-midi, cela ne veut évidemment pas dire qu’il n’y a pas de risque à s’exposer aux autres moments de la journée, notamment en période de canicule.
Mais les risques sanitaires associés à la canicule sont différents des risques associés aux UV. Parmi les symptômes, on relève notamment des crampes, maux de tête, déshydratation, nausées, coup de chaud pouvant entraîner le décès.