SÉLECTION OFFICIELLE – HORS COMPÉTITION
L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
On se demande bien pourquoi le nouveau long-métrage de Cédric Klapisch est doté d’un titre si abstrait, et si peu glamour, La Venue de l’avenir. Présenté à Cannes, hors compétition, ce film est tout l’inverse, posant un regard distancié sur les choses, sans se prendre au sérieux (en enfonçant parfois des portes ouvertes), assumant sa fantaisie et sa légèreté, grâce à une brochette d’acteurs inspirés. Cette fresque met en regard deux temporalités : d’un côté, la fin du XIXe siècle, avec l’avènement de la photographie et l’essor de l’impressionnisme ; de l’autre, l’époque contemporaine dans toute sa schizophrénie.
L’imposant scénario, écrit avec Santiago Amigorena, est digne d’un coffre à jouets (puisqu’il est question d’une maison remplie de souvenirs), renfermant à peu près tous les ingrédients du cinéma klapischien : interrogations sociétales, féministes, émancipatrices, le tout enrubanné de quelques histoires d’amour.
Quatre cousins éloignés, interprétés par Vincent Macaigne, Julia Piaton, Zinedine Soualem et Abraham Wapler, se retrouvent à gérer la succession d’une ancêtre qui a vécu à la fin du XIXe siècle, Adèle Vermillard (Suzanne Lindon). Surprise : ils n’avaient jamais entendu parler d’elle. Surtout, sa maison, à l’abandon depuis des années, pourrait être démolie du fait d’un gros projet immobilier dûment doté de son alibi écologiste (panneaux solaires à la clé).
Il vous reste 65.71% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.