SÉLECTION OFFICIELLE – EN COMPÉTITION
Question atmosphère et épouvante, le Festival de Cannes est servi : outre la chute d’un palmier sous les rafales de vent, samedi 17 mai, blessant grièvement un festivalier, deux longs-métrages, coup sur coup, ont adressé un clin d’œil plus qu’explicite aux Dents de la mer (1975), de Steven Spielberg – il faut dire que le film d’horreur culte fête ses cinquante ans, et devrait ressortir cet été, restauré.
Après Dangerous Animals, de l’australien Sean Byrne, avec son tueur en série guettant l’aileron au large d’un port, dévoilé le 17 mai à la Quinzaine des cinéastes, l’ample récit de L’agent secret, thriller du brésilien Kleber Mendonça Filho, en lice pour la palme d’or, est rythmé par une étrange histoire de jambe humaine, retrouvée dans les mâchoires d’un requin – distribution du goodies idoine à l’issue de la séance, le 18 mai ! Ce membre inférieur, à moitié décomposé dans la chambre froide, agit comme métaphore de la période de la dictature (1964-1985), avec ses disparitions et cadavres au coin de la rue. Ajoutons que dans O Agente Secreto, Les Dents de la mer se trouve à l’affiche d’un cinéma de Recife, inspirant de drôles de dessins à un petit garçon.
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