SEMAINE DE LA CRITIQUE
Elles s’appellent Pauline Loquès et Alice Douard. Mieux vaut retenir leur nom tant leurs premiers films, présentés samedi 17 et dimanche 18 mai à la Semaine de la critique, déploient des trésors de délicatesse. La première signe Nino, le portrait sur trois jours d’un jeune homme qui ne sait plus bien où il habite – il perd d’ailleurs rapidement les clés de chez lui. Le jour de son 29e anniversaire, un vendredi, Nino apprend à la suite d’examens anodins qu’il est porteur d’un papillomavirus qui s’est transformé en cancer de la gorge. Il a rendez-vous le lundi matin pour commencer six séances de chimiothérapie. On lui conseille, avant que le traitement ne commence, de congeler ses spermatozoïdes au cas où il perdrait toute fertilité.
C’est sous le choc brutal de cette annonce que Nino, brillamment interprété à l’écran par l’acteur canadien Théodore Pellerin, va déambuler pendant trois jours entre sa mère (Jeanne Balibar), son ex (Camille Rutherford), son meilleur ami (William Lebghil), une ancienne camarade de classe croisée au hasard (Salomé Dewaels) ou un simple inconnu (Mathieu Amalric). Chaque fois se rejoue la difficulté, voire l’impossibilité, pour Nino d’annoncer aux autres ce qu’il est en train de vivre.
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