SÉLECTION OFFICIELLE – HORS COMPÉTITION
L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
« C’est un beau roman, c’est une belle histoire », chantait, en 1972, Michel Fugain… Le tube national aurait pu figurer dans Partir un jour, premier long-métrage d’Amélie Bonnin, mais cela ne collait pas avec l’histoire : l’héroïne, interprétée par la chanteuse Juliette Armanet, ne descend pas dans le Midi mais rejoint le Grand Est, où ses parents, restaurateurs, sont patrons d’un « routier ».
Il n’empêche, ce film musical (hors compétition), qui ouvre le Festival de Cannes mardi 13 mai et sort en salle le même jour, fleure bon le terroir, sans être passéiste, au même titre que certains premiers films présentés dans la sélection officielle en 2024. On pense évidemment à Vingt dieux, de Louise Courvoisier, dévoilé en 2023 à Un certain regard, et l’on soupçonne le délégué général, Thierry Frémaux, de vouloir réitérer, avec Partir un jour, romance aux accents féministes, le succès inattendu de la comédie ancrée dans le Jura.
Pour mémoire, ce film un peu canaille, narrant les mésaventures d’un jeune homme fauché comme les blés, se mettant à fabriquer du comté et à fricoter avec une éleveuse du cru, a reçu le Prix de la jeunesse à Un certain regard, a engrangé plus de 900 000 entrées en salle, et a valu à l’actrice, Maïwène Barthélémy, étudiante dans un BTS agricole, le prix d’interprétation féminine aux César. Etc. Bref, un pactole inespéré pour un premier « long », sans acteur connu.
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