Le comédien Théo Navarro-Mussy ne montera pas les marches avec l’équipe de « Dossier 137 » ce soir.
Une décision prise par le Festival de Cannes en accord avec la production, après avoir appris qu’il avait été visé par une plainte pour « viols, violences physiques et morales ».
Cette dernière a été classée sans suite, mais les victimes indiquent vouloir déposer un recours devant la justice.
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Premier scandale de la quinzaine ? L’acteur français Théo Navarro-Mussy, qui aurait dû fouler le tapis rouge ce jeudi 15 mai aux côtés de l’équipe de Dossier 137, le nouveau film de Dominik Moll, le réalisateur de La Nuit du 12. Mais le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, a décidé de l’écarter de façon inédite, et en accord avec la production, a rapporté mercredi soir Télérama, une information confirmée par les organisateurs à l’AFP.
Selon le magazine, l’acteur a été visé par une plainte de trois anciennes compagnes pour « viols, violences physiques et morales » survenus dans la sphère privée « en 2018, 2019 et 2020 », au moins quatre ans avant le tournage. Cette plainte a été classée sans suite en avril 2025 pour « infraction insuffisamment caractérisée » mais « les trois plaignantes ont indiqué leur intention de déposer un recours en se constituant partie civile », affirme Télérama.
C’est parce qu’il y a recours et donc poursuite de l’instruction que le cas est non suspensif
C’est parce qu’il y a recours et donc poursuite de l’instruction que le cas est non suspensif
Thierry Frémaux dans « Télérama »
Contacté par le magazine, le comédien rappelle que la justice l’a, « à ce stade, mis hors de cause ». « Je n’ai reçu aucune information qu’une quelconque procédure se poursuivait. Ce projet de plainte avec constitution de partie civile n’a pas été acté judiciairement à ma connaissance », a commenté l’avocate de l’acteur, Me Pouzet-Gagliardi.
Le délégué général du Festival de Cannes, auprès de qui l’affaire a été remontée par l’Association des acteur.ices, a justifié sa décision par le fait que « la procédure reste en cours ». « C’est parce qu’il y a recours et donc poursuite de l’instruction que le cas est non suspensif. Quand la justice passe définitivement, cela devient différent », explique-t-il dans Télérama.
Thierry Frémaux a précisé qu’à Cannes, les productions devaient désormais « assurer aux organisateurs que les conditions de sécurité, d’intégrité et de dignité des personnes ont été respectées tout au long du processus de fabrication » d’un film. « Il faut agir au cas par cas, spécialement quand surgissent des éléments nouveaux », ajoute-t-il. Le festival fait par ailleurs savoir qu’il est en attente d’éléments supplémentaires concernant une autre personnalité du cinéma faisant l’objet d’un signalement.