L’imiter pour mieux l’affronter. C’est avec une casquette « Canada is not for sale » (« le Canada n’est pas à vendre ») que Doug Ford s’est présenté, mercredi 15 janvier, à une réunion des premiers ministres des provinces et territoires du Canada. L’avertissement s’adresse alors à Donald Trump, qui menace son voisin de guerre commerciale et d’annexion. Un message politique sur une casquette, comme un clin d’œil à celles du président américain.
D’un admirateur de Donald Trump à l’un de ses plus féroces adversaires au Canada : voilà, en seulement quelques mois, les habits que le premier ministre de l’Ontario a revêtus. Un retournement de veste – et de casquette – qui semble s’être imposé face à la gravité de la situation. Le chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario a reconnu, en janvier, avoir été « 100 % heureux » de la victoire de Donald Trump, mais que ce dernier avait, depuis, trahi le Canada.
Désormais, Doug Ford multiplie les offensives contre lui, d’abord sur le terrain médiatique. Il est l’un des seuls dirigeants canadiens à courir les chaînes d’information en continu aux Etats-Unis pour tenter de convaincre les citoyens américains que la politique de Trump à l’égard de son voisin n’est pas la bonne. Sur Fox News, CNN ou NBC News, Doug Ford est devenu la voix du Canada, et il sait ménager ses voisins. « Je présente mes excuses aux Américains : ce n’est pas vous, c’est votre président qui cause ces problèmes. (…) Les Canadiens aiment les Américains », a-t-il déclaré, dans une entrevue à CNN, mardi 4 mars.
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