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Ce jeudi 24 avril, ils livrent leurs analyses sur la baisse des prix des carburants à la pompe.
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Depuis trois semaines, le prix des carburants à la pompe est en nette baisse. Alors que la facture a pu avoisiner près de 2 euros par litre, celle-ci tombe désormais à 1,52 euro le prix du litre de gasoil, et 1,63 euro celui du SP95. « C’est super pour les automobilistes, mais ce n’est pas annonciateur de très bonnes nouvelles pour l’économie mondiale », prévient toutefois Claire Fournier, éditorialiste économie de LCI. Cette baisse reflète en effet les incertitudes du marché mondial : quand le prix du pétrole chute, c’est parce qu’on anticipe une baisse de la demande liée à la guerre commerciale initiée par Donald Trump.
De même, les principaux producteurs de pétrole, à savoir les pays de l’Opep, dont l’Arabie Saoudite, ont choisi pour l’instant d’inonder le marché avec leurs barils de pétrole, bien que ce soit désavantageux pour eux. Leur but ? « Contrecarrer le pétrole américain« , analyse Xavier de Giacomoni, éditorialiste international. « Celui-ci est beaucoup plus cher à exploiter. Et donc, avec la volonté de Donald Trump de forer à tout prix, ils ont voulu essayer de mettre un coup d’arrêt à cette production-là de cette manière. Mais effectivement, ça ne pourra pas durer », précise-t-il.
« Qu’est-ce qui pourrait entraîner une nouvelle hausse du cours du pétrole ? », s’interroge Mamina, une téléspectatrice de LCI. Une reprise des échanges commerciaux est la cause la plus probable, selon Claire Fournier. Et ce, notamment entre la Chine et les États-Unis, tous deux gros consommateurs de pétrole, notamment pour leurs navires. Des tensions géopolitiques pourraient également être à l’origine d’une nouvelle hausse, ajoute Xavier de Giacomoni : « Par exemple, les Houthis ciblent à intervalles réguliers Israël avec leurs missiles, mais ont par le passé déjà ciblé des sites de production d’Arabie Saoudite. Si c’est quelque chose qu’ils voulaient refaire, ça pourrait entraîner une hausse des prix », note-t-il.
En outre, si aucune augmentation n’arrive au cours de cette année, ce ne sera pas le cas en 2026. « Une directive européenne entrera alors en vigueur. Elle concerne l’extension du marché carbone européen aux particuliers, pour l’instant réservé aux secteurs du bâtiment et des transports », explique-t-il. « En plus des taxes, vous avez le coût de la distribution, etc. Et il y aurait peut-être ces droits carbone qui viendraient renchérir le prix à la pompe », avertit la spécialiste.
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