Et si, au moment où le Paris Saint-Germain semble faire entrer le football dans une nouvelle ère, Carlos Alcaraz en faisait de même avec le tennis ? L’Espagnol, qui affronte le numéro un mondial, Jannik Sinner, dimanche 13 juillet, en finale de Wimbledon, reste sur une série de 24 victoires de rang. Il s’est imposé successivement à Rome, à Roland-Garros et au Queen’s. Notable pour un joueur que certains jugeaient irrégulier.
Au-delà de cette série de succès, c’est le niveau de jeu affolant atteint lors de la quinzaine londonienne par le Murcien qui interpelle. Pourtant, Carlos Alcaraz n’écrase pas systématiquement ses adversaires. Arthur Fils a été à deux doigts de le battre à Monte-Carlo, comme Jaume Munar au Queen’s Club, et Fabio Fognini l’a poussé jusqu’au cinquième set lors du premier tour à Wimbledon. Contre l’Italien de 38 ans, retombé au 138e rang mondial, Alcaraz s’est énervé. « Il a le niveau pour jouer jusqu’à 50 ans ! », a lâché l’Espagnol vers son clan au quatrième set, avant de hausser le ton et de conclure le match par un cinglant 6-1.
Excès de confiance ? Saute de concentration ? « Il est moins constant que Jannik Sinner, mais quand le niveau s’élève en Grand Chelem, il répond toujours présent », note Arnaud Clément, ex-numéro 10 mondial, consultant pour Eurosport. Le protégé de Juan Carlos Ferrero est l’homme des grands rendez-vous : il compte cinq victoires en Grand Chelem en autant de finales. Son début de carrière le situe au niveau des joueurs les plus précoces de l’histoire – Rafael Nadal, Björn Borg et John McEnroe. S’il remporte dimanche un sixième Majeur, il deviendra l’égal de Stefan Edberg et de Boris Becker, à seulement 22 ans.
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