Dans la presse régionale, de nombreux articles rapportent les difficultés auxquelles font face les marchés français.
Les commerçants ont du mal à faire le plein et voient leur chiffre d’affaires baisser.
Les explications de Maud Descamps dans « Bonjour ! La Matinale TF1.
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Votre plus beau marché
Dans la Dépêche du Midi, des commerçants des marchés d’Auch, dans le Gers, constatent une baisse inquiétante de leur chiffre d’affaires. Un fromager raconte même avoir réalisé 20.000 euros de moins sur une année. Le marché d’Auch n’est pas le seul à souffrir d’une baisse de fréquentation. Le décryptage de Maud Descamps dans « Bonjour ! La Matinale TF1 ».
Trop de choix, trop cher ?
De moins en moins de monde se rend sur les marchés. Et même lorsque les températures remontent, que le temps est au beau fixe, les Français qui se promènent dans les allées des marchés repartent avec les paniers vides. Aujourd’hui, ne se rendrait-on au marché que pour la balade ? Monique Rubin, présidente de la Fédération Nationale des Marchés de France, confirme que l’on met de moins en moins de produits dans nos paniers. D’après elle, on vient « en touriste, mais on n’achète plus ».
Les marchés français ont du mal à faire le plein et il y a plusieurs raisons à cela. D’une part, il y a du choix partout et l’offre est de plus en plus large. Pour Patrick Vecchi, producteur de kiwis, interrogé par la Dépêche du Midi, « il y a de nombreuses enseignes de produits frais qui ont ouvert ces dernières années », et certains commerçants ouvrent le dimanche. De plus, le drive se développe de plus en plus. Aussi, les consommateurs ont davantage d’options pour faire leurs courses.
Deuxième raison qui explique pourquoi les marchés font face à une baisse de fréquentation : le pouvoir d’achat. « On est resté marqué par les trois années d’inflation alimentaire », explique Maud Descamps. Résultat : les Français ont du mal à aller au marché, car ils pensent que les produits seront plus chers. D’ailleurs, certains commerçants renoncent à venir puisqu’ils savent qu’il n’y aura pas de clients. Ils sont aussi dans l’obligation de trouver d’autres débouchés : « Ils vendent dans des coopératives ou alors, ils vendent dans la grande distribution, parce que les marchés, ce n’est plus assez rentable », indique la journaliste. La présidente de la Fédération Nationale des Marchés de France tient tout de même à temporiser. Elle estime qu’il faut « nuancer parce qu’il y a des marchés qui tournent très bien. Mais il faut une offre de qualité et des prix raisonnables ».
Les marchés français n’ont pas dit leur dernier mot
Enfin, parmi les raisons qui expliquent pourquoi les marchés ont du mal à attirer des clients : l’accessibilité. De nombreuses communes ont fait des travaux dans leur centre-ville, elles ont changé la circulation, les plans de stationnement. « Tout ça contribue à nous pousser vers les périphéries des villes, à aller plutôt vers la grande distribution que dans nos centres-villes », souligne Maud Descamps. D’où l’appel de Monique Rubin aux maires. Elle propose donc aux maires de consulter les professionnels des marchés avant d’entamer les travaux, cela permettra simplement que tout le monde soit d’accord et de mettre en place des choses un peu plus intelligentes. Pour la journaliste, il y a d’ailleurs un enjeu pour les marchés et les maires aussi. Selon un sondage Opinion Way pour Bonial, 54% des Français retrouvent du plaisir à faire leurs courses. « Donc les marchés et les maires qui veulent revitaliser les centres-villes ont tout à fait leur carte à jouer là-dessus s’ils veulent faire revenir les clients », conclut Maud Descamps.