Le cyclone Chido à Mayotte fait au moins 14 morts, selon un bilan encore provisoire
Au moins 14 morts et près de 250 blessés : le cyclone tropical « exceptionnel » Chido a semé le chaos samedi 14 décembre à Mayotte, département le plus pauvre de France, dans l’océan Indien, où l’habitat précaire a été entièrement détruit, selon un bilan encore très provisoire, communiqué dimanche matin à l’Agence France-Presse (AFP) par une source des services de sécurité. Avec des rafales observées à plus de 220 kilomètres à l’heure, le cyclone Chido est le plus intense à frapper Mayotte depuis plus de quatre-vingt-dix ans, selon Météo-France. Des vents d’une extrême violence ont ravagé l’archipel : des poteaux électriques sont à terre, des arbres déracinés, et des toits ou cloisons en tôle envolés, dans un territoire où l’habitat précaire concerne au moins un tiers de la population. L’aéroport, fermé jusqu’à nouvel ordre aux vols commerciaux, a subi de gros dégâts, et plus de 15 000 foyers ont été privés d’électricité.
Le ministre de l’intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a estimé samedi soir à la sortie d’une réunion interministérielle de crise qu’il « faudra sans doute des jours » pour « affiner » le bilan humain. « Nous craignons qu’il soit lourd », a-t-il dit, en parlant d’une « situation dramatique ». Des rotations aériennes et maritimes sont opérationnelles dès dimanche pour acheminer du personnel médical et du matériel. « Le recensement des besoins des services de secours et des populations se poursuit afin d’organiser les rotations, aussi longtemps que nécessaire », selon la préfecture de la zone de défense du sud de l’océan Indien.
François Bayrou a entamé ses consultations à Matignon
François Bayrou a entamé samedi ses consultations, en vue de constituer un gouvernement avec les présidents du Parlement et des personnalités du monde économique. Au lendemain de sa nomination à Matignon, le nouveau premier ministre a reçu le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici ; le préfet d’Ile-de-France, Marc Guillaume ; la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet ; son homologue du Sénat, Gérard Larcher ; et le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. La nuit précédente, la note souveraine de la France a été dégradée par l’agence de notation Moody’s.
Le premier défi de M. Bayrou sera de doter la France d’un budget pour l’an prochain, avec une Assemblée nationale toujours sans majorité, qui peut le faire tomber, si les voix de la gauche s’unissent à celles du Rassemblement national (RN). Jordan Bardella a d’ailleurs réclamé que le RN, exclu d’une réunion avec le chef de l’Etat mardi, soit « rapidement » reçu par le premier ministre, et rappelé ses « lignes rouges », que ce soit sur le « pouvoir d’achat », la sécurité ou encore la proportionnelle.
Le Nouveau Front populaire a d’ores et déjà annoncé qu’il ne participerait pas au gouvernement. En outre, LFI déposera dès que possible une motion de censure, probablement après la déclaration de politique générale de M. Bayrou. Pour sa part, Marine Tondelier a affirmé samedi qu’elle commençait déjà « à avoir des a priori de censure ». A droite, Les Républicains ont conditionné leur participation au gouvernement au « projet » que leur présentera le nouveau premier ministre. Selon l’entourage de M. Bayrou, des consultations formelles devraient avoir lieu en début de semaine prochaine, son idée étant « d’aller vite » pour former son gouvernement.
Le pape, en visite en Corse, a plaidé pour une laïcité qui ne soit pas « statique [ni] figée »
C’est une première, le pape François est en visite en Corse, dimanche 15 décembre, à l’occasion d’un colloque sur « la religiosité populaire en Méditerranée ». L’île n’a jamais reçu un pape, malgré sa « forte empreinte chrétienne, qui remonte, aux origines, à l’occupation romaine de l’île », estime l’Eglise corse. Cet événement est, « pour l’ensemble des Corses, un authentique moment d’histoire, un sujet de grande fierté pour un petit peuple de Méditerranée », ajoute-t-elle.
Le pape François a plaidé pour une laïcité qui ne soit pas « statique [ni] figée », une laïcité « capable de s’adapter à des situations différentes ou imprévues, et de promouvoir une coopération constante entre les autorités civiles et ecclésiastiques pour le bien de l’ensemble de la communauté, chacune restant dans les limites de ses compétences et de son espace », a-t-il dit devant des religieux et théologiens.
Le Monde
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Le souverain pontife a également lancé dimanche un appel en faveur de « la paix » pour « tout le Moyen-Orient » mais aussi « pour le peuple ukrainien et le peuple russe », dans un discours à la cathédrale d’Ajaccio, en assurant que « la guerre est toujours une défaite ». « Paix au monde entier », a-t-il conclu.
Le chef de l’Eglise catholique devait ensuite participer à une messe au théâtre de verdure du Casone, avant, selon le Saint-Siège, un entretien à l’aéroport avec Emmanuel Macron. Ensemble, ils devaient discuter des guerres au Proche-Orient et en Ukraine, et d’écologie. Lors de son adresse urbi et orbi de la traditionnelle bénédiction du dimanche pascal, à la fin de mars, le souverain pontife avait rappelé que « la guerre [était] toujours une absurdité et une défaite ».
Le chef du Hezbollah espère que le nouveau pouvoir en Syrie ne « normalisera pas » ses relations avec Israël
Le chef du Hezbollah a espéré samedi que les nouvelles autorités syriennes, qui ont renversé son allié Bachar Al-Assad, « ne normaliseront pas » leurs relations avec Israël, ennemi juré du mouvement pro-iranien. Il a « souhaité » que le nouveau pouvoir en Syrie « considère Israël comme un ennemi », a affirmé Naïm Qassem, le chef du Hezbollah, dans son premier discours télévisé depuis la chute de M. Al-Assad, le 8 décembre.
« Le Hezbollah perd (…) une ligne de ravitaillement militaire via la Syrie, mais cette perte reste un détail dans le cadre de l’action de résistance » à Israël, a encore déclaré le chef du Hezbollah, en ajoutant que « la résistance doit s’adapter aux circonstances ». Sa formation pro-iranienne a soutenu Bachar Al-Assad militairement pendant plus d’une décennie de conflit en Syrie.
Cinq personnes tuées dans le Nord ; un individu s’est rendu à la gendarmerie
Cinq personnes ont été tuées, samedi 14 décembre après-midi, dans le département du Nord, a appris l’AFP auprès de la gendarmerie. De source proche de l’enquête au Monde, un homme de nationalité française, âgé de 22 ans, s’est rendu à la gendarmerie, le même jour vers 17 heures, en déclarant être l’auteur de ces meurtres. Placé en garde à vue, l’homme « est inconnu des services de police et de l’autorité judiciaire », et « plusieurs armes à feu ont été retrouvées dans sa voiture », a rapporté dimanche la procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet.
Une enquête a été ouverte pour « meurtres précédés, accompagnés ou suivis d’un autre crime » et « acquisition, détention, port et transport d’armes de catégorie A et B », des faits passibles de la réclusion à perpétuité. Elle a été confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée du service interdépartemental de la police judiciaire du Nord (SIPJ 59), selon le communiqué de la procureure.
Les victimes sont un homme âgé de 29 ans, tué devant son domicile, deux agents de sécurité dans l’exercice de leurs fonctions, et deux hommes qui « pourraient être de nationalité iranienne, être âgés de 19 et 30 ans et séjourner dans le camp avoisinant ». Selon la préfecture et la police, il s’agit de deux migrants.
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