- Le lactose, sucre principal du lait animal, est parfois difficile à digérer et peut provoquer des maux intestinaux.
- Les personnes souffrant d’intolérance au lactose font souvent une croix sur le fromage.
- Pourtant, plusieurs d’entre eux peuvent être consommés et des alternatives existent.
À la fin du repas ou sur une planche apéro, le fromage s’invite au quotidien dans notre alimentation. Pourtant, en France, 30 à 50% des adultes ont une digestion incomplète du lactose, détaille le site de l’Assurance maladie. Faut-il pour autant faire une croix sur le fromage ? Ne jetez pas tout de suite le contenu de votre frigo, des options existent pour profiter sans se ruiner la santé.
Qu’est-ce que l’intolérance au lactose ?
Le lactose est le sucre principal du lait animal et se retrouve donc dans les produits qui en contiennent comme les yaourts, la crème fraîche, le beurre ou encore le fromage. Mais la fabrication influence énormément la quantité de lactose incluse dans chacun de ces produits. L’intolérance est due à un manque de lactase, une enzyme présente dans l’intestin, qui sert à décomposer le lactose. Sans cette action, ce sucre s’accumule avec des bactéries et provoque douleurs au ventre, gaz et diarrhées.
« Le traitement [de l’intolérance au lactose] ne consiste pas à supprimer mais à adapter la consommation de lait et produits laitiers à la tolérance de la personne »
, ajoute l’Assurance maladie. Pour déterminer son niveau de tolérance, il est possible de réaliser des tests auprès d’un médecin. Une fois le seuil déterminé, et avec un suivi médical, on pourra débuter avec une éviction complète pendant quelques semaines puis une réintroduction progressive.
Le niveau de sensibilité au lactose est propre à chacun. « En fonction de leur génétique, certains vont continuer à sécréter la même quantité de lactase et d’autres beaucoup moins. En Asie, par exemple, près de 80% de la population est intolérante au lactose. En France, cela varie de 5% dans le Nord à 30% dans le Sud »,
explique à Top Santé
la diététicienne Nathalie Négro.
Faut-il faire une croix sur tous les fromages ?
Pas d’inquiétude si vous êtes intolérant, il ne vous faudra pas bannir le fromage de votre frigo. La teneur en lactose varie selon la variété du fromage. Si celui-ci est composé de lait animal, le lactose est surtout contenu dans le petit-lait, le plus souvent évacué lors de l’égouttage. Un fromage est dit sans lactose lorsqu’il contient moins de 0,1% de lactose, soit moins de 1g pour 100g de fromage. De nombreux fromages présentent un taux de 0,5% qui peut convenir aux personnes avec une légère intolérance.
Pour être certain de ne pas souffrir de maux de ventre, privilégiez les fromages affinés, qui contiennent peu voire plus du tout de lactose car ce dernier est transformé en acide lactique par les bactéries présentes. Misez sur les fromages à pâte dure comme le gruyère ou la mimolette. À vous le gouda, le cantal ou le parmesan.
Le camembert, roi des fromages, ne contient que 0,2% de lactose et peut donc convenir pour une intolérance faible à modérée, tout comme le brie ou le roquefort. Les fromages de chèvre et de brebis sont souvent bien digérés.
Miser sur les options végétales
Certains fromages sont tout de même à rayer de la carte. Évitez notamment les fromages frais à tartiner type St Moret ou Kiri, ainsi que les fromages fabriqués à partir du petit-lait comme la ricotta. Oubliez aussi le fromage blanc ou les petits suisses, précise Nathalie Négro, car ils sont presque aussi riches en lactose que le lait.
En cas d’intolérance sévère, il existe désormais des fromages étiquetés « sans lactose ». Vous pouvez aussi vous tourner vers des fromages d’origine 100% végétale, et donc sans lactose, qui remplacent à la perfection les mets traditionnels. Ils peuvent être fabriqués à partir de noix de cajou, de lait de soja ou d’autres laits végétaux comme le lait d’amande et permettent de déguster un plateau de fromage sans craindre de maux de ventre.