Certains chiens et chats ont un pelage propice aux bourres de poils.
Ces nœuds sont inesthétiques, inconfortables et parfois dangereux pour leur santé.
Il faut donc les enlever régulièrement et, si possible, prévenir leur apparition par des soins renforcés.
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Animaux de compagnie
Altier et élégant, le chat à poils longs est la coqueluche des salons, mais sa belle fourrure touffue est aussi le terrain idéal pour la formation des bourres. Avec leur sous-poil épais, certaines races de chiens peuvent également y être sensibles. Principales causes, conséquences pour l’animal et solutions de traitement, voici tout ce qu’il faut savoir sur les bourres de poils.
Pourquoi certains chiens et chats ont-ils des bourres de poils ?
La génétique est la première cause impliquée dans la formation des bourres. En effet, certaines races de chiens et de chats y sont prédisposées en raison de leur pelage épais comportant un sous-poil dense. Les races à poils longs sont dotées de ce sous-poil épais prévu par la nature pour protéger l’animal du froid. Chez les félins, c’est le cas du Norvégien et du Maine Coon, mais aussi du Persan, du Ragdoll et du British Longhair, sélectionnés, génération après génération, pour leurs magnifiques poils longs et touffus. Côté canin, les races nordiques comme le Malamute, le Husky, le Labrador, le Golden Retriever, le Terre-Neuve et le Saint-Bernard sont concernés. Ce ne sont pas les seuls puisque le pelage bouclé du Caniche, du Bichon frisé et du Coton de Tuléar peut aussi s’emmêler jusqu’à former des bourres.
Au-delà de la génétique, les bourres sont également liées à la mue et à l’entretien de l’animal. Lorsqu’ils ne sont pas éliminés par un brossage quotidien au plus fort de la mue, les poils morts peuvent rester accrochés au pelage et créer des nœuds. Si le chien ou le chat se promène régulièrement dans le jardin ou en pleine nature, des débris végétaux risquent aussi de s’accrocher aux poils et de former des bourres. L’humidité est par ailleurs propice à l’emmêlage du pelage. D’après l’article (nouvelle fenêtre) de la Clinique Vétérinaire du Pont de Neuilly, les carences alimentaires peuvent aussi favoriser les bourres par la mauvaise santé du pelage.
Les bourres ne sont pas seulement disgracieuses. Elles causent des tiraillements de la peau, surtout si l’animal essaie de les arracher lui-même, voire des lésions cutanées et donc un terrain favorable aux infections. Des parasites externes comme les puces et les poux peuvent même s’y loger confortablement.
Comment se forment les bourres de poils et comment les éliminer ?
Que le poil soit naturellement épais, gonflé par l’humidité ou qu’il retienne des saletés, le processus de formation des bourres est le même pour les deux espèces. Sur les zones articulées (le cou, le poitrail, le ventre, l’aine, les aisselles, la base de la queue), le frottement et la transpiration sont plus importants. Les poils s’agglutinent, se collent les uns aux autres, s’entortillent et forment des amas denses. De plus, l’emplacement ne facilite pas l’auto-toilettage. Si vous intervenez au début de la formation de la bourre de poils, un démêlage doux est encore possible. Munissez-vous d’un peigne et d’un spray d’eau tiède. Vaporisez pour humidifier la bourre et attaquez-la patiemment au peigne en commençant par son extrémité. Il est important d’éviter de tirer, car cela peut causer des tiraillements douloureux, la peau étant déjà tirée par la bourre. Quant aux ciseaux, ils ne sont à utiliser qu’en dernier recours, avec un bout rond pour ne pas risquer de blesser l’animal en cas de mouvement brusque. Si vous ne parvenez pas à enlever la bourre ou s’il y en a trop, la tonte partielle ou totale sera la seule alternative. Vous pouvez tondre l’animal vous-même ou faire appel à un toiletteur professionnel.
Comment éviter l’apparition des bourres de poils ?
La prévention est la meilleure lutte contre les bourres de poils. Si votre compagnon à quatre pattes est prédisposé à leur formation par son capital génétique ou ses activités extérieures, il ne faut pas hésiter à le brosser deux à trois fois par semaine. Comme le conseillent les experts de La Compagnie des Animaux, la fréquence de brossage doit devenir quotidienne en période de mue et indispensable après chaque baignade et balade dans les herbes hautes. Pensez également à lui fournir une alimentation de qualité afin d’éviter les carences responsables de la mauvaise santé du poil (oméga 3 et oméga 6, zinc, vitamines A et B). Votre vétérinaire pourra vous conseiller sur ces différents points et vous montrer les bonnes techniques de brossage et d’élimination des petites bourres avant qu’elles ne deviennent impossibles à démêler.