La consommation de poisson est la principale source d’exposition alimentaire au méthylmercure, toxique pour l’être humain.
L’autorité européenne de sécurité des aliments a établi des recommandations pour éviter de s’exposer à cette toxine.
Plusieurs poissons sont à privilégier pour se prémunir au maximum du risque de contamination.
Suivez la couverture complète
Initiatives environnementales
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le poisson fait partie des aliments les plus sains à consommer. Protéines, acides gras insaturés, micronutriments : il présente de nombreux bienfaits pour la santé. Mais en manger peut aussi présenter quelques risques. Car en consommant du poisson, on ingère également du mercure absorbé par ce dernier directement dans l’océan ou dans la mer. Voici comment faire pour limiter au maximum l’exposition à cette toxine qui peut être très dangereuse pour le cerveau humain.
Le mercure dans le poisson, un vrai danger pour la santé
Comme le rappelle l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur son site internet, le méthylmercure, abrégé mercure, est « un métal présent naturellement à l’état de traces dans l’environnement. Présent à de faibles concentrations dans l’eau ou les sédiments, il peut se concentrer très fortement dans les organismes aquatiques. Sa teneur a tendance à s’élever au fil de la chaîne alimentaire, à chaque fois qu’une espèce en mange une autre.”
La consommation de poisson est donc la principale source d’exposition alimentaire au mercure. De quoi s’inquiéter, car ce métal est toxique pour le système nerveux central de l’être humain, en particulier chez les femmes enceintes et durant la petite enfance. Il peut entraîner des troubles comportementaux ou des retards de développement. Une exposition régulière ou trop prolongée peut aussi provoquer « des lésions rénales et du système nerveux et des problèmes de peau », comme l’indiquait l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en octobre 2024.
Quels poissons choisir pour minimiser le risque ?
Si l’exposition au mercure ne représente pas un problème majeur de santé publique en France, il y a plusieurs recommandations à suivre pour éviter les risques au maximum. L’Anses conseille de ne consommer du poisson que deux fois par semaine, en associant un poisson gras (saumon, sardine, maquereau, etc) avec un autre poisson (colin, merlu, cabillaud, etc). Il faut également essayer de « diversifier les espèces de poissons consommées » ainsi que « les lieux d’approvisionnement« .
Afin de minimiser le risque d’exposition, vous pouvez également modifier votre alimentation et choisir des poissons à faible teneur en mercure. C’est le cas du saumon (sauvage, de préférence), la truite, les sardines, le hareng ou encore la morue. Et bannir, aussi, ceux qui contiennent une forte teneur en mercure comme le thon rouge, l’espadon, le marlin ou le requin.
Enfin, pour vous assurer de consommer des poissons de qualité, vous pouvez vous tourner vers les labels, comme l’indique sur son site le ministère de la Santé. Il en existe deux pour les poissons : Label Rouge pour ceux d’élevage et Label MSC2 pour les sauvages. Attention, ces labels ne garantissent pas une faible teneur en polluants.