Avec plus de 300 restaurants en France, Buffalo Grill s’impose comme « l’enseigne préférée des Français en restauration à table ».
Son fondateur, Christian Picart, est un autodidacte qui voulait à tout prix réussir.
Il raconte ses débuts face aux caméras de « Sept à Huit ».
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Sept à huit
Des viandes à foison et des portions généreuses : l’enseigne Buffalo Grill séduit les Français depuis plus de quarante ans, comme en témoigne son élection en 2024 comme « Enseigne préférée des Français en restauration à table » pour la 9ᵉ année consécutive. Et pour continuer à fidéliser ses clients et en conquérir de nouveaux, la chaîne, qui compte 325 restaurants en France, modernise depuis quelques mois son parc. Après le Far West qui a fait son succès, place à de nouveaux décors aux couleurs du voyage à travers les États-Unis.
Avec mon épouse, on cherchait un nom. Comme on était un peu attiré par le western, Annie me dit : ‘Buffalo Bill’. Et j’ai répondu : ‘Buffalo Grill’.
Avec mon épouse, on cherchait un nom. Comme on était un peu attiré par le western, Annie me dit : ‘Buffalo Bill’. Et j’ai répondu : ‘Buffalo Grill’.
Christian Picart, fondateur de Buffalo Grill
Il faut dire que ces restaurants aux grands toits rouges, ornés de cornes de bison, sont imbibés de culture américaine. Et pour cause… Buffalo Grill, c’est avant tout l’histoire d’un autodidacte qui voulait à tout prix réussir. Dans les années 60, à l’âge de 25 ans, Christian Picart débarque en Californie, mais pas pour visiter les grands parcs. « J’y suis allé pour gagner du dollar. Je travaillais dans trois restaurants dans la journée. Je ne gagnais jamais moins de 100 dollars par jour », se souvient-il dans la vidéo en tête de cet article, replay d’un reportage diffusé le week-end dernier dans « Sept à Huit » (également disponible en streaming sur TF1+).
À San Francisco, il découvre les restaurants 100% viande, les steaks house. Il décide d’importer ce modèle au bord de nos routes. « Quand je suis rentré en France, j’ai dit : ‘je vais monter un steak house’. Et avec mon épouse, on cherchait un nom. Et comme on était un peu attiré par le western, Annie, mon épouse, me dit : ‘Buffalo Bill’. Et j’ai répondu : ‘Buffalo Grill’. C’est comme ça que c’est venu, c’est aussi simple que ça », raconte-t-il.
Des toits comme panneaux publicitaires
Le premier restaurant ouvre en 1980 sur la RN20, à Avrainville (Essonne), avec une dizaine de viandes à la carte. Le concept fait un carton. De Saint-Brieuc à Colmar, Christian Picart en ouvre deux par mois. Il a aussi une idée originale : utiliser les toits comme panneaux publicitaires. « Les panneaux publicitaires en bord de route sont limités dans leur grandeur. On s’est dit que si on mettait ça sur le toit, ça se verrait de loin. Puis là, on n’était pas limité en dimension », explique l’octogénaire.
Total apporte un soutien inattendu
Autre trouvaille, l’homme d’affaires, plus que futé, s’associe avec le géant pétrolier Total pour récupérer les emplacements stratégiques des stations essence qui ferment leurs portes, concurrencées par la grande distribution. Cela représente un empire de 286 restaurants à l’époque. La firme a d’ailleurs longtemps été actionnaire du capital de Buffalo Grill, avant de prendre ses distances en 1998.
Mais après la crise de la vache folle, au cours de laquelle la marque a été suspectée d’avoir importé de la viande bovine britannique, Christian Picard revend son entreprise 200 millions d’euros en 2005 à un fonds d’investissement américain. Si la justice a fini par rendre un non-lieu dans cette affaire, les restaurants Buffalo Grill mettront plusieurs années à s’en remettre.