Le journal de 13h, qui aime décortiquer les expressions pour bien les comprendre, s’intéresse ce lundi à l’univers de la forge.
Cette profession ancestrale a donné lieu a près d’une dizaines de dictons bien connus.
La maison Luquet, en Alsace, entretient le savoir-faire des taillandiers, les fabricants d’outils, et leurs vocabulaires parsemé de toute une gamme d’expressions ciselées dans le rouge de la forge, « entre le marteau et l’enclume ». Et parmi les évidences qu’il est bon de rappeler, on ne peut pas maîtriser un métier, quel qu’il soit, sans l’avoir pratiqué : « c’est en forgeant qu’on devient forgeron ». Ce vieux proverbe ne remonte ni à Mathusalem, ni aux calendes grecques, mais sans doute à l’âge du fer, il y a environ 3200 ans quand les hommes et les femmes ont commencé à forger.
Sans tarder ni mollir, on enchaînera pour « battre le fer tant qu’il est chaud ». C’est à ce moment-là qu’il faut en profiter pour le marteler.
Le temps d’un bain d’huile, on se forgera « un caractère bien trempé ». Ça vient du fait que l’huile durcît l’acier. Et donc, un caractère bien trempé, c’est un caractère bien dur, têtu.
Ainsi, l’endroit est à la fois un conservatoire des métiers, un atelier vivant et un dictionnaire de la langue française.