Toupie, grand huit, flipper, pendant cinquante ans les créatifs s’en sont donné à cœur joie pour mettre en scène des bouteilles d’Orangina dans les situations les plus mouvementées, afin que les consommateurs se souviennent de bien mélanger la pulpe du soda. Désormais, c’est l’industrie de la publicité elle-même qui est secouée en tous sens, entre consolidation, concurrence des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et irruption de l’intelligence artificielle.
Derrière victime en date, Mark Read, 58 ans, directeur général de WPP, l’ancien numéro un mondial de la communication, détrôné en 2024 par le français Publicis en attendant la finalisation de la fusion entre les américains Omnicom et IPG au second semestre. Lundi 9 juin, le groupe britannique a fait savoir que M. Read quitterait le groupe en décembre. De quoi clarifier les débats juste avant le Festival Cannes Lions, la grand-messe de la pub qui s’ouvre lundi 16 juin.
M. Read avait pris les rênes de WPP en septembre 2018, alors que son leader historique, Martin Sorrell, était débarqué par le conseil d’administration pour « mauvais comportement ». Le nouveau patron s’était attaché à mettre de l’ordre dans un groupe construit à coups d’acquisitions. Mais, depuis un pic en février 2022, le cours de Bourse de WPP a été divisé par deux, sanctionnant une croissance en berne. Problème : dans le même temps, l’action Publicis a grimpé de près de 50 %.
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