Quatre nouvelles otages israéliennes ont été libérées, samedi, par le Hamas de la bande de Gaza.
Liri Albag, Karina Ariev, Daniella Gilboa et Naama Levy ont retrouvé leurs familles en Israël, selon l’armée.
Elles avaient été enlevées ensemble alors qu’elles étaient affectées à une unité de surveillance à la frontière avec la petite enclave.
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Israël et le Hamas en guerre
La mise en scène est encore plus poussée que lors des premières libérations la semaine dernière. Sur la place de Gaza, des hommes du Hamas, cagoulés, armés. Des habitants aussi, tenus à distance. Et dans quatre voitures, les quatre otages israéliennes en passe d’être libérées. Liri Albag, Karina Ariev, Daniella Gilboa et Naama Levy, quatre jeunes femmes âgées d’à peine 19 à 20 ans, en service militaire obligatoire lors de leur enlèvement. Ce samedi matin, vêtues de kaki mais pas en uniforme, elles ont été remises à la Croix-Rouge après avoir été exhibées par leurs ravisseurs sur une estrade.
Une libération retransmise en direct sur des écrans à Tel Aviv. Au moment où les jeunes femmes apparaissent, c’est une explosion de joie chez les proches de Liri Albag. « Après 477 jours de captivité. Je suis très émue, c’est l’instant que nous attendions. Ça fait très longtemps, nous savions qu’il arriverait, nous n’avions aucun doute. On l’espérait avant, mais bon, elles reviennent à la maison », se réjouit une proche de la jeune fille.
Interrogations sur le sort des deux derniers enfants
Les otages ont été remises à l’armée israélienne puis ont été conduites pour des examens médicaux sur une base militaire où elles ont pu retrouver leurs parents à l’abri des caméras. Elles ont ensuite été transportées vers un hôpital de Tel Aviv pour être examinées. En échange de leur liberté, 200 prisonniers palestiniens ont commencé à être libérés dans la matinée.
Selon l’accord, immédiatement après la libération des quatre nouvelles otages, « les personnes déplacées dans le sud de la bande de Gaza commenceront à retourner vers le nord », avait indiqué, vendredi à l’AFP , Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas basé à Doha. Mais samedi, Israël a conditionné le retour des déplacés palestiniens à la libération d’une otage civile, Arbel Yehud, censée être libérée samedi, selon le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou. Deux dirigeants palestiniens ont assuré à l’AFP que l’otage était « vivante et en bonne santé ».
Ce nouvel échange de prisonniers-otages intervient dans le cadre de la trêve entrée en vigueur dimanche 19 janvier et dont la première phase doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens. Après la libération de trois jeunes israéliennes otages à Gaza le 19 janvier, en échange de celle de 90 Palestiniens, en majorité des femmes et mineurs, il restera à l’issue de cet échange 26 otages israéliens libérables pendant la première phase de l’accord.
Tous les noms ont été communiqués, mais sans ordre chronologique de libération. Par ailleurs, l’armée israélienne s’est dite très inquiète du « sort » des deux derniers enfants otages dans la bande de Gaza, Kfir et à Ariel Bibas, âgés de 2 et 5 ans, enlevés avec leur mère le 7 octobre.