- Âgé de 19 ans, Corentin Dreger a sauvé jeudi sa famille et ses voisins de l’incendie de leur immeuble à Vénissieux (Rhône), près de Lyon.
- Grâce à lui, aucune victime n’est à déplorer.
- Au micro du 20H de TF1, le jeune héros raconte son acte de courage.
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LE WE 20H
« T’as sauvé mes filles. T’as sauvé ma femme. T’as sauvé tout le monde. »
Trois jours après, ses voisins ne cessent de lui exprimer leur gratitude. À 19 ans à peine, Corentin Dreger est devenu le héros de son immeuble. Jeudi 14 août, à 13h30, un violent incendie se déclare au 5e étage de ce bâtiment situé rue Georges Marrane à Vénissieux (Rhône). Corentin habite au 6e étage. Alerté par l’alarme incendie de son voisin, il entreprend de sauver, un à un, les résidents de la bâtisse.
« J’ai agi par instinct »
« Il y avait déjà des flammes d’au moins 3 mètres, je n’avais jamais vu ça. Et une fumée noire, épaisse, comme je n’avais jamais vu auparavant »
, se souvient le jeune homme au micro du 20H de TF1. Il se lance alors dans une course contre-la-montre, dont il fait la démonstration devant la caméra de TF1, pour prévenir ses voisins de palier. Il frappe aux portes et guide chaque personne vers la sortie, les invitant à s’éloigner le plus possible de l’immeuble.
Mais ce n’est pas tout. Alors que le feu fait toujours rage, Corentin remonte, étage par étage. Au total, il parvient à évacuer une quinzaine d’habitants avant l’arrivée des pompiers. « Si Corentin n’avait pas été là, je pense qu’on ne serait plus là. Dieu merci, il a eu ce réflexe de nous dire :
‘Vite, vite, partez.’ Il frappait dans toutes les portes
« , se remémore une habitante, reconnaissante. « C’est mon ange gardien, c’est mon cœur »
, ajoute-t-elle.
De son côté, Corentin reste modeste. « J’ai grandi avec eux. Ils m’ont connu, j’étais dans le ventre de ma mère. Je ne pouvais que faire ça, c’est normal. J’ai agi par instinct »
, confie le jeune homme, qui ajoute : « Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. »
L’appartement où le feu s’est déclaré était squatté par une famille depuis plusieurs mois. Trois bonbonnes de gaz y ont été retrouvées. Elles sont pourtant interdites dans l’immeuble. « Ça aurait pu être dramatique, parce qu’il y a eu beaucoup de bouteilles de gaz qui ont gonflé avec l’incendie. Je pense qu’on a frôlé la catastrophe à quelques minutes près »
, lance un voisin. Une enquête a été ouverte. Grâce à la bravoure de Corentin, aucun blessé n’est à déplorer.
