- Bison Futé voit rouge dans le sens des départs pour ce deuxième grand week-end de départs en vacances.
- Comment se forment les bouchons ?
- Une équipe de TF1 a sollicité des experts et vous explique.
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Auto
Sur la route des vacances, il y a un mot que redoutent bon nombre d’automobilistes : les embouteillages. Et chacun y va de son anecdote. « Le moindre petit accident fait sur la route, ça peut facilement toucher »
, dit une jeune femme dans le reportage du JT de TF1 ci-dessus. Une retraitée reconnait, elle, qu’on est « triste et énervé »
lorsqu’on avance « d’un mètre »
. Ce qui est sûr, c’est qu’« on se pose toujours la question de savoir ce qu’il se passe, s’il y a un accident »,
ajoute un conducteur. Et il n’est pas le seul à réfléchir au sujet.
Car quand on est coincé au beau milieu d’un bouchon, on se demande bien ce qui a pu provoquer ça. Ceux qui connaissent la route mieux que personne, comme les conducteurs de car, ont peut-être un élément de réponse. « C’est souvent dû à la curiosité. Même parfois, quand il y a un bouchon de l’autre côté de la route, les gens regardent un peu ce qu’il se passe, c’est d’ailleurs très dangereux »,
avance l’un d’eux.
5.500 véhicules/heure, le bouchon assuré sur une 3 voies
Ralentir pour observer un accident, voilà une des raisons qui provoquent un bouchon. Au centre opérationnel, les sociétés autoroutières surveillent le phénomène et le moindre mètre que les conducteurs parcourent. « Il y a des caméras et il y a dans la chaussée des boucles de comptage qui vont compter le nombre de voitures qui passent »,
explique à TF1 Perrine Martin, rédactrice en chef adjointe à Radio VINCI Autoroutes. Ces outils permettent de limiter la circulation, réguler la vitesse, mais cela ne suffit pas. « Plus une autoroute a de voies, plus elle peut accueillir du monde, et donc moins il y aura de bouchons »
, précise-t-elle.
Concrètement, sur une 3 voies, à partir de 5.500 véhicules par heure, c’est le bouchon assuré. Pour s’en rendre compte, notre équipe est allée voir Aurélien Duret, un docteur en théorie du trafic routier. La chose à retenir, c’est que les voies d’insertion sont nos ennemies. Graphique à l’appui, il montre devant notre caméra un trafic plutôt dense, où les véhicules circulent à une bonne vitesse. « Et lorsque de nouveaux véhicules souhaitent s’insérer dans la circulation, on voit que localement, cela crée des ralentissements. Sous des conditions de trafic encore plus denses, on aurait un bouchon qui se formerait et qui pourrait remonter sur des kilomètres et des kilomètres »
, affirme-t-il.
Autre exemple, quand sur un rond-point, un véhicule freine juste un peu, derrière, le ralentissement se propage progressivement. C’est un bouchon en accordéon. Quelle que soit la nature de l’embouteillage, de toute façon, ce week-end, il sera difficile d’y échapper.