- L’incendie qui a fait rage sur le littoral de l’Aude est stabilisé.
- Évacués hier, les habitants de Sigean ont pu rentrer chez eux.
- Si la plupart des maisons ont été épargnées, les dégâts sont considérables.
« Le feu s’est arrêté vraiment au ras de la maison, vous le voyez là »
, montre Laetitia dans le reportage du 13H ci-dessus. Le feu était là, dans son jardin, à quelques mètres de sa maison. « Les panneaux solaires, il n’y en a plus, tout a brûlé, (…) les cabanes, il ne reste plus que le toit, donc tout est à refaire »
, constate l’habitante de Sigean. Laetitia n’a eu que le temps d’évacuer et de sauver ces animaux, alors que les flammes approchaient. Après une nuit passée chez une amie, elle a encore du mal à réaliser ce dimanche matin, alors que le feu qui a ravagé 630 hectares sur le littoral de l’Aude est enfin stabilisé. « C’est triste comme paysage, c’est dur quand on arrive et qu’il n’y a plus rien. Bon, il y a notre maison, c’est ce qui compte »
, se rassure la jeune femme.
« C’est vrai que ça fait peur, on n’est pas tranquille »
Au total, une maison et une ferme ont été détruites par les flammes. Dans l’urgence, des dizaines d’évacués s’étaient réfugiés dans un gymnase ce samedi. Sur tous les visages, on lit de l’inquiétude. « C’est vrai que ça fait peur, on n’est pas tranquille »
, confirme un homme. « On a reçu les cendres, et après, il y a eu l’odeur, on a beaucoup de mal à respirer »
, raconte une dame. Tous ont pu rentrer chez eux dans la soirée, comme les 1.250 vacanciers du camping de Port-la-Nouvelle.
Ce matin, l’incendie s’est éloigné, et chacun reprend ses esprits. « On s’est demandé surtout quand est-ce qu’on allait rentrer, parce que du coup, nous, il nous reste encore une semaine de vacances »
, explique un père de famille venu de Dijon, qui a finalement pu réintégrer son mobile home. Pour le personnel aussi, c’est le soulagement. Il faut remettre le gaz. La veille, toutes les bonbonnes du camping avaient été ramassées, écartées sur une plage. « La priorité pour le moment, c’est de redonner du confort aux campeurs »
, souffle un responsable. La saison reprend après 48 heures d’attente fébrile, mais avec vigilance, car chacun se tient prêt à repartir.
