Le saule blanc est un arbre aux propriétés médicinales reconnues depuis l’Antiquité.
C’est lui qui a donné son nom à l’acide salicylique et à l’aspirine.
L’écorce de saule blanc aide à soulager les douleurs lombaires et articulaires.
Il apporte une touche bucolique à n’importe quel paysage. Avec son dôme élevé, ses branches étalées et ses feuilles d’un vert argenté, le saule blanc est un arbre majestueux à l’allure si poétique que l’on trouve au bord de l’eau et dans les forêts mixtes. Originaire d’Europe, il a toujours fasciné pour ses vertus médicinales. « Pour qui veut illustrer l’intérêt thérapeutique des plantes, l’exemple du saule blanc est emblématique », prévient d’ailleurs le Vidal.
Le saule, l’arbre qui a donné l’aspirine
Le saule blanc appartient à la famille des Salicaceae. Les propriétés médicinales du saule et plus particulièrement de l’écorce sont connues depuis des millénaires. Le département de Biologie de Lyon explique que ses vertus curatives remontent même à l’Antiquité. « On a retrouvé la trace de décoctions de saule dans des tablettes sumériennes de 5000 ans avant J.C. et dans un papyrus datant de 1550 avant J.C.« . Hippocrate lui-même conseillait des infusions et des décoctions à base d’écorce pour soulager les douleurs et les fièvres. « C’est à la suite de travaux scientifiques sur les propriétés de cet arbre qu’a été découverte l’aspirine« , explique le Vidal. En effet, l’écorce des saules contient de la salicine. Transformée en acide salicylique, il s’agit d’une substance anti-inflammatoire et antalgique. Elle a été isolée chimiquement au début du XIXe siècle, puis synthétisée en 1860. « Félix Hoffmann, chimiste des laboratoires Bayer, obtient en 1897 de l’acide acétylsalicylique pur […] le brevet et la marque du médicament sont déposés sous la dénomination ‘Aspirin’ en 1899« , précise le département de biologie de Lyon.
Des propriétés thérapeutiques que l’on redécouvre
Si aujourd’hui, le saule blanc a été abandonné au profit du célèbre médicament, il n’en demeure pas moins que ce magnifique don de la nature n’a pas fini de livrer ses secrets. « Le saule blanc a récemment connu un regain d’intérêt dans le traitement des douleurs articulaires dues à l’arthrose et des douleurs lombaires« , souligne ainsi le Vidal. Des études semblent, en effet, démontrer que l’écorce de saule blanc peut aider à diminuer le recours aux médicaments anti-inflammatoires. L’Agence européenne du médicament reconnaît d’ailleurs l’usage de l’écorce de saule blanc dans « le traitement de courte durée des douleurs lombaires » et contre « les douleurs articulaires mineures, la fièvre liée au rhume et les maux de tête« .
L’écorce se consomme sous forme de plante sèche, de gélules ou d’extraits (secs ou liquides). Toutefois, il faut savoir que les produits contiennent une teneur minimale en salicine. Il est possible de la boire en infusion, à raison de « 2 à 3 g d’écorce (ou 5 g de chatons) dans une tasse d’eau bouillante, à prendre avant chaque repas« , explique le Vidal. Toutefois, l’écorce de saule blanc est contre-indiquée aux personnes qui souffrent d’ulcère, d’allergies à l’aspirine. Elle est aussi déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes.