En 2025, les premières étapes du célèbre Giro, le grand tour cycliste italien, ont eu lieu en Albanie. Le pays organise simultanément, dimanche 11 mai, ses élections législatives. Tandis que la présidente du conseil d’extrême droite, Giorgia Meloni, et le premier ministre socialiste albanais, Edi Rama, ne cessent de mettre en scène leur amitié, Tirana et Rome traduisent sur le plan sportif des relations renforcées depuis l’arrivée au pouvoir de la dirigeante nationale conservatrice, fondées notamment sur le traitement du dossier migratoire.
Le territoire albanais est en effet utilisé par l’Italie, avec un succès à ce jour très limité, pour faire avancer une stratégie d’externalisation des procédures d’asile censée avoir un effet dissuasif sur les départs vers l’Italie de migrants irréguliers.
Les cyclistes qui se sont élancés sur les routes albanaises vendredi, n’auront cependant pas eu l’occasion d’apercevoir les deux centres de détention de droit italien installés par Rome dans le port de Shëngjin et sur une ancienne base militaire dans la localité de Gjader. La compétition annuelle, chère aux Italiens depuis 1909, est partie de la ville côtière de Durrës, à 56 kilomètres au sud, pour rejoindre la capitale, où s’est déroulée la deuxième étape avant une dernière course dans la région de Vlorë, plus au sud.
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