La pratique du yoga comporte des exercices de respirations, appelées « pranayama » (la maîtrise du souffle, en sanskrit).
Parmi les pranayamas les plus connus, il y a « Kapalabathi », une respiration active et rapide.
En plus de dégager les voies respiratoires, elle a une action énergisante.
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Bien dans son corps, bien dans sa tête
Les adeptes du yoga connaissent bien cette respiration très active. Kapalabathi signifie, en sanskrit, « crâne qui brille ». Certes, cela ne vous avance pas à comprendre ce qui se cache derrière ce pranayama (l’art de bien respirer). On l’appelle aussi « respiration de feu » car il s’agit d’une technique énergisante, mais c’est aussi l’un des six « kriyas », les actions purifiantes du corps dans la philosophie du yoga. Kapalabathi permet de libérer les voies respiratoires, détendre le diaphragme, masser les organes digestifs, apporte de la clarté mentale et surtout, elle vous apporte un coup de boost plus efficace qu’une boisson énergisante.
Comment réaliser cet exercice de respiration ?
En temps normal, lorsque l’on respire, l’inspiration est active et l’expiration est passive. Quand on pratique Kapalabathi, c’est le contraire. En effet, on « inverse » l’action. Comment ? En expulsant rapidement et profondément l’air à chaque expiration. Avant de commencer, il est nécessaire de s’asseoir confortablement en gardant le dos bien droit, par exemple en tailleur. Il est aussi possible de réaliser cet exercice debout. On commence par prendre deux longues inspirations passives, c’est-à-dire naturelles et longues, ainsi le ventre se gonfle et retient l’air. C’est maintenant que cela devient technique. On expire uniquement par le nez de façon saccadée et rapide en contractant l’abdomen pendant une trentaine de secondes et le ventre fait comme un mouvement de pompe. « À l’inspiration, relâchez les muscles pour permettre aux poumons de se remplir d’air. L’expiration doit être courte, active et perceptible au son. L’inspiration est plus longue, passive et silencieuse« , précise la professeure de yoga Anna Guégan sur le site du studio parisien YAY. On répète trois cycles, en prenant le temps de bien prendre une respiration naturelle entre chaque cycle.
Quand réaliser cet exercice ?
Parce qu’il a un aspect énergisant, Kapalabathi est déconseillé le soir, car il risque de troubler le sommeil. Il est préférable de pratiquer cet exercice le matin au réveil ou dans la matinée et si possible à jeun, parce qu’on engage beaucoup l’abdomen. Ce serait dommage de renvoyer son petit-déjeuner. Par ailleurs, lorsque l’on commence cet exercice, il est possible de ressentir quelques vertiges, à cause de l’hyperventilation. Si c’est le cas, on arrête tout de suite la pratique et on reprend une respiration naturelle. La professeure Cécile Collange explique sur son compte Instagram qu’il est important de « réaliser Kapalabathi de manière très progressive, sans objectif de performance en privilégiant la qualité de l’expiration (abdomen bien vidé avec activation profonde de la sangle abdominale) au rythme le plus rapide« .
Par ailleurs, il est conseillé de bien se moucher afin de pouvoir expulser correctement l’air par les narines. Enfin, ce pranayama est contre-indiqué pour les femmes enceintes, les personnes souffrant de hernie au niveau du ventre ou souffrant de problèmes respiratoires et cardiaques.