On repère immédiatement sa menue silhouette chamarrée : Chalisée Naamani, 30 ans, est une amoureuse du textile, forcément imprimé de motifs revisités – traditionnels, fleuris, panthère, camouflage – qu’elle aime à combiner. Une mixeuse, façon DJ, qui sample formes, matières et couleurs sur elle comme dans ses installations, pour explorer visuellement des histoires qui la touchent.
Malgré son attraction pour la mode, la jeune femme s’est orientée vers les arts plastiques, intégrant à 20 ans les Beaux-Arts de Paris dans un atelier de peinture, bien que sa pratique picturale se fonde sur la photographie – des images qu’elle collecte en ligne, avec son téléphone ou des appareils jetables, et combine en de grandes mosaïques. Rapidement, elle commence à « bidouiller » ces images, d’abord en les plastifiant pour y superposer des fils ou des morceaux de tissu, ou en les imprimant sur papier pour les retoucher au crayon de couleur. Le textile a ainsi commencé à apparaître par petits bouts, jusqu’à devenir un support d’impression de ses compositions.
« Dressing d’images »
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