Chanel a besoin de sang neuf. Publiés mardi 20 mai, ses résultats annuels 2024, clos fin décembre, le démontrent. La maison de haute couture fondée en 1910 a vu son chiffre d’affaires dévisser de 4,3 %, à 17,9 milliards d’euros.
« Après une période de croissance exponentielle, nous avons été confrontés à des conditions macroéconomiques plus difficiles », explique au Monde Leena Nair, PDG du groupe Chanel. Les ventes avaient bondi de 16 % en 2023, après une hausse de 17 % en 2022. « En trois ans, la taille du groupe a presque doublé », rappelle la dirigeante.
Chanel a subi un revers plus sévère que les marques de mode et de maroquinerie du groupe LVMH, dont les ventes ont reculé de 1 % en moyenne en 2024. Et se situe aux antipodes de la performance d’Hermès, qui a affiché une progression de 15 % en 2024, à 15,1 milliards d’euros.
Une stratégie de prix jugée trop gourmande
Deuxième marque de luxe au monde derrière Louis Vuitton, dont les ventes sont estimées à près de 24 milliards d’euros en 2024, Chanel souffre du ralentissement des deux moteurs du marché mondial du luxe : la Chine, où la consommation flanche depuis début 2024, et les Etats-Unis. Le groupe Chanel a vu ses ventes reculer de 7,1 % en Asie Pacifique et de 4,2 % sur le continent américain, tandis qu’elles gagnaient 0,6 % en Europe.
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