Il a suffi d’une vague de chaleur inédite par sa durée, du 19 juin au 6 juillet, pour que les regards se tournent vers les hôpitaux, interrogeant l’afflux de patients mais aussi les conditions d’accueil. Si, d’un épisode caniculaire à l’autre, l’adaptation de l’école, des entreprises, des transports publics est questionnée, le lieu où l’on soigne l’est à plus forte raison.
Et les témoignages alarmants n’ont pas manqué. Ce sont ces infirmiers qui, à Bordeaux, ont travaillé à la maternité avec un « linge mouillé autour du cou », pour se rafraîchir un peu. A Mulhouse, des chambres d’hôpital « plein sud », où l’on a constaté des températures « presque aussi élevées à l’intérieur qu’à l’extérieur », souffle un médecin. Ou encore, à Toulon, toute une zone des urgences (celle des soins dits « non critiques ») qui a dû être délocalisée, parce que la climatisation n’avait pas tenu le coup.
A l’heure où les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes, l’hôpital – ses bâtiments – est-il prêt ? Au ministère de la santé, ce dossier est pris en main par la direction générale de l’offre de soins. C’est elle qui pilote la « mesure 29 » du plan national d’adaptation au changement climatique, dont la troisième version a été publiée par le ministère de la transition écologique le 10 mars.
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