« Aussi loin que je me souvienne, l’eau a toujours été présente dans ma vie », résume Charlène Descollonges en entamant une déambulation aquatique le long du Guiers mort, en ce matin pluvieux hivernal. Si l’hydrologue de 32 ans nous a donné rendez-vous, bottes aux pieds, au bord de ce petit affluent du Rhône, situé sur la commune d’Entre-deux-Guiers (Isère), à une vingtaine de kilomètres de Chambéry, c’est en effet pour parler de l’eau et de ses enjeux. Mais surtout du plaidoyer qu’elle incarne haut et fort depuis trois ans, en conférences et dans les médias, autour de la question de la restauration des cycles naturels de l’eau. Une problématique de nouveau vulgarisée dans son dernier livre, Agir pour l’eau, sorti en 2024 (Tana éditions).
Dans cet ouvrage, sorte de mode d’emploi citoyen pour préserver les ressources en eau, elle remercie, parmi d’autres, son grand frère, à qui elle doit sa passion pour l’élément aquatique. Dans l’enfance, elle l’accompagnait lors d’interminables parties de pêche sur l’étang familial près de Dijon, où elle a grandi. Puis au bord de rivières comme celle-ci, pour pêcher à la mouche, discipline dont son frère deviendra champion du monde junior.
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