- La barre des 300 cas autochtones de chikungunya cet été en France métropolitaine est désormais franchie, indique Santé publique France ce mercredi.
- C’est une saison sans précédent pour les maladies transmises par des moustiques.
- La dengue, également transmise par le moustique tigre, a quant à elle touché 19 personnes cet été.
Un nouveau record. La barre des 300 cas autochtones de chikungunya cet été dans l’Hexagone, un niveau inédit, est désormais franchie, selon des données publiées ce mercredi 3 septembre par Santé publique France (nouvelle fenêtre), confirmation d’une saison sans précédent pour les maladies transmises par des moustiques.
🦟 #Surveillance renforcée des #arboviroses en France hexagonale 320 cas autochtones identifiés dans l’hexagone de Chikungunya et de Dengue ➡Bulletin du 03 septembre 2025 https://t.co/cgk0atqcQz #Chikungunya #Dengue #Zika pic.twitter.com/BDbj30EqyE — SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) September 3, 2025
Le moustique tigre est implanté presque partout
Du 1er mai au 2 septembre, « 34 épisodes de chikungunya totalisant 301 cas »
ont été identifiés dans l’Hexagone, a résumé l’agence sanitaire dans un bilan hebdomadaire, pointant ainsi quatre nouveaux épisodes de transmission de cette maladie virale. Si plusieurs épisodes sont désormais clos, l’été 2025 est d’une ampleur sans précédent en métropole pour les cas autochtones de chikungunya, dont le virus se transmet d’un humain à l’autre via des piqûres de moustiques tigres.
Le nombre important de foyers de chikungunya et leur précocité est partiellement lié à l’épidémie de grande ampleur qui a sévi à La Réunion et dans la zone de l’océan Indien. Celle-ci avait favorisé l’arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations en métropole. L’expansion du chikungunya s’inscrit aussi dans un contexte où le moustique tigre, encore absent de métropole voici quelques décennies, est désormais implanté presque partout, sur fond de réchauffement climatique.
« Le risque de foyers secondaires est augmenté »
Autre maladie transmise par le moustique tigre et en augmentation, la dengue a entraîné jusqu’ici dix foyers estivaux en métropole, pour un total de 19 cas, sans atteindre le record de 2024 (66 cas). Les cas de chikungunya et de dengue identifiés cet été se situent dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, déjà affectées les années précédentes, et, pour la première fois cette année, en Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Bourgogne-Franche-Comté.
« Avec la persistance de foyers actifs, notamment dans des zones touristiques du sud de la France, et le retour des vacances d’été, le risque de foyers secondaires dans d’autres régions en France est augmenté »
, note Santé publique France, qui rappelle par ailleurs que « le diagnostic doit être évoqué devant une fièvre au retour des zones de transmission des virus du chikungunya et de la dengue, à l’étranger, en outre-mer mais aussi en France hexagonale ».
Également sous surveillance renforcée, la fièvre « West Nile » ou fièvre du Nil occidental, qui n’est pas transmise par le moustique tigre mais par la variété Culex, plus courante en France métropolitaine. Avec 20 cas autochtones identifiés, il n’y a pas de record battu pour l’instant cet été dans l’Hexagone, mais leur localisation confirme une transmission croissante hors de la zone historique de l’arc méditerranéen. Outre ceux en Paca et en Occitanie, plusieurs cas ont été identifiés en Île-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes pour la première fois.