- Les cas autochtones de chikungunya ont continué à augmenter début octobre en métropole, a annoncé mercredi l’agence de santé publique.
- Mais le rythme de leur hausse semble se stabiliser, a-t-elle précisé.
- L’année 2025 est d’ores et déjà sans précédent en la matière.
L’été 2025 s’est révélé sans précédent en matière de circulation en métropole du chikungunya. Alors que jusqu’alors, jamais plus de quelques dizaines de cas de cette maladie transmise par le moustique tigre et dont les symptômes sont proches de la grippe n’avaient été recensés par an, les cas autochtones ont continué à augmenter début octobre en métropole. Au 29 septembre, 708 cas de chikungunya, répartis en 75 foyers, ont ainsi résulté de contaminations en métropole depuis début mai, contre 642 la semaine précédente, indique Santé publique France dans son bilan hebdomadaire.
Si les dernières semaines ont chacune vu l’enregistrement d’une soixantaine de nouveaux cas, le rythme de hausse des cas semble désormais se stabiliser.
Cette année, une forte épidémie à La Réunion et dans la zone de l’océan Indien a joué sur l’arrivée de cas importés, lesquels ont ensuite favorisé des contaminations hexagonales. Mais, plus généralement, le réchauffement climatique facilite l’implantation du moustique tigre dans des régions d’où il était absent voici quelques décennies.
La dengue et le virus du Nil occidental également surveillés
Autre maladie transmise par ce moustique, la dengue continue à occasionner quelques cas autochtones, mais l’ampleur est bien moindre (28 cas) et n’atteint pas le record de 2024 (66 cas), selon le dernier bilan. Pour ces deux maladies, « les cas autochtones se situent dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Corse, Île-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois cette année en Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine »,
rappelle Santé publique France, aucune nouvelle région n’étant signalée par rapport aux semaines précédentes.
Également sous surveillance renforcée : la fièvre « West Nile » ou du Nil occidental, transmise par le moustique Culex via un oiseau infecté, compte un nombre croissant de cas autochtones dans l’Hexagone, avec 44 identifiés fin septembre. Un seul cas, un homme de plus de 80 ans et présentant des comorbidités, est décédé, une situation déjà connue la semaine précédente.