Les chantiers en Chine avancent à une vitesse folle, et celui, lancé il y a un an, du nouveau lycée de la préfecture tibétaine de Golog ne fait pas exception. Derrière les palissades, les grues et les camions-bennes, la structure des bâtiments est déjà terminée. « Dortoir des filles », lit-on en caractères bleus sur l’un. Sur un autre, il est indiqué qu’il accueillera les salles de classe.
Dès la rentrée 2026, 3 000 collégiens et lycéens emménageront dans ce nouvel internat. Plus de la moitié des lycéens de la préfecture de Golog, une région à 92 % tibétaine, seront ainsi répartis dans deux établissements, celui-ci et un autre plus petit, ouvert en 2019 à quelques dizaines de kilomètres, dans la grande capitale de la province, Xining.
Ces deux lycées pour les jeunes de la préfecture de Golog ont un point commun étonnant : ils ne sont pas situés à Golog. Du nouvel établissement en construction dans la ville de Haidong, située au pied du plateau tibétain, à la plus grosse commune de la région, il y a en fait 480 kilomètres, c’est-à-dire au moins sept heures et demie de route, et beaucoup de familles vivent encore bien plus loin. La presse officielle souligne que l’altitude moyenne de 4 200 mètres, l’isolement et les conditions climatiques difficiles sur le plateau tibétain rendent l’éducation peu qualitative là-haut. Les articles font valoir qu’en pension, hors du plateau, les résultats de ces jeunes à l’équivalent chinois du bac augmentent.
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