Les actes de chirurgie esthétique clandestine sont un véritable fléau.
Les faux professionnels se multiplient sur les réseaux sociaux.
Ce jeudi 30 janvier, Karim Bennani nous explique comment les repérer et les éviter dans Bonjour! La Matinale TF1.
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Bonjour ! La Matinale TF1
La chirurgie esthétique peut rapidement virer au cauchemar. Certaines patientes à la recherche de la perfection en font quotidiennement les frais. Alors que la matière présente déjà des risques de complication en cabinet, ils sont décuplés lorsqu’ils sont réalisés dans des endroits non stérilisés et que les professionnels… n’en sont pas !
Sur Instagram, les comptes proposant des services de chirurgie clandestine se multiplient. Ce jeudi 30 janvier, dans Bonjour! La Matinale TF1, Karim Bennani nous explique comment reconnaître les faussaires. Il prend l’exemple d’un compte proposant de multiples services dans sa description, et qui, au premier abord, ressemble à s’y méprendre au compte d’un professionnel, photos à l’appui. RNIMU & Dutic Graduated, BBL, Lemon Bottle, Full Face… Une liste de course à rallonge qui doit retenir l’attention avec deux informations. Le compte en question invite à prendre rendez-vous “en DM” – comprenez par message privé – et à venir sans accompagnateur.
De mystérieuses adresses
Bien évidemment, les comptes comme celui-ci doivent alerter ceux qui les consultent. D’autant que, comme celui présenté par Karim Bennani, l’adresse du cabinet n’est jamais mise en avant dans la description. Non, pour l’obtenir, il faut converser avec la « chirurgienne » par message privé. Par ailleurs, ces faux chirurgiens n’ont généralement aucun diplôme. Il faut dire qu’ils en ont bien plus après votre argent qu’à votre bien-être. Pourtant, les choses ne sont pas posées comme cela aux clients et clientes.
En entrant en contact, des prix défiant toute concurrence sont proposés. Prenons l’exemple d’une liposuccion. En clinique privée, cette dernière reviendrait à 4 000 euros. Karim Bennani a dégoté une fausse chirurgienne qui propose cet acte -médical rappelons-le- à 1 300 euros. Mais à ce prix-là, difficile de garantir le résultat.
La contre-attaque des médecins
Le phénomène s’amplifie. En 2023, 104 signalements pour injections illégales ont été effectués (derniers chiffres en date). Un record, et ce, alors que depuis cette année-là, il est strictement proscrit par la loi de faire la promotion de la chirurgie esthétique sur les réseaux sociaux. Mais interdiction n’est pas raison. Dans le merveilleux monde des influenceurs, les comptes fleurissent pour attirer le chaland.
Les « vrais » médecins et chirurgiens spécialistes du domaine ne l’entendent pas de cette oreille. Le syndicat national de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique va déposer trois plaintes pénales contre plusieurs comptes d’arnaqueuses pour exercice illégal de la médecine.
De vrais risques pour la santé ?
Au-delà de l’aspect… esthétique qui n’est pas toujours au rendez-vous, les interventions clandestines présentent de vrais risques pour la santé. « La première chose qui peut se passer, c’est qu’on peut tout simplement décéder, mourir sur table. On peut être déformé au niveau des lèvres. Et puis, on risque bien sûr d’être infecté par le HIV, l’hépatite C », liste Dr Adel Louafi, secrétaire général du syndicat national de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, dans Bonjour! La Matinale TF1.
Pour éviter de vous retrouver avec un physique disgracieux et des troubles importants, mieux vaut donc ne pas tomber dans le panneau des faux chirurgiens et écouter les conseils du Dr Adel Louafi pour savoir si votre praticien est un vrai ou un faux : « Un chirurgien plasticien, à un nom et un prénom, il se présente comme tel sur les réseaux. Il va vous recevoir à son cabinet avec une plaque, avec un numéro de téléphone fixe. Il va vous remettre un devis, il va vous remettre des documents d’information, un consentement éclairé. Vous allez avoir un délai de réflexion. Et puis il va vous proposer de vous opérer dans un bloc opératoire, dans une clinique. Certainement pas dans une arrière-boutique. » Prudence donc.