Une élue qui tape dur sur la culture
« Un tour de vis sans précédent » et un choix « courageux », selon ses mots. La présidente de la région Pays de la Loire a annoncé, mi-novembre, 100 millions d’euros de coupes à l’horizon 2028 dans le budget régional. Visés en premier lieu, la culture, le sport et le monde associatif. « La culture serait donc un monopole intouchable ? », fait mine de s’interroger Christelle Morançais sur son compte X le 12 novembre, en dénonçant des « associations très politisées, qui vivent d’argent public ». Face aux protestations – manifestations à Nantes, tribunes dans la presse, comme celle du comédien Philippe Torreton sur le site du Monde, le 15 décembre, elle « assume ». La même se félicitait pourtant, en 2021, d’une « hausse historique : + 30 % du budget culture, sport et vie associative ». Et promettait : « Nous continuerons ! »
Une ancienne entrepreneuse dans l’immobilier
Fille d’un chef d’entreprise, cette native du Mans, 49 ans, a fait ses études de commerce dans la Sarthe. Membre du Medef sarthois, elle a deux credo : « la valeur première est le travail » et les Français paient trop d’impôts, « une folie ». Avant d’être élue, elle a fait carrière dans l’immobilier. En 2011, elle crée avec son mari son agence dématérialisée, dont elle a lâché les rênes en 2017. « Elle a toujours assumé d’être une femme de droite, attachée à l’économie de marché, mais elle n’est pas prisonnière d’une idéologie », estime Franck Louvrier, maire (LR) de La Baule-Escoublac (Loire-Atlantique), qui loue « une femme née par le terrain, pas par sa formation politique ». « La culture, pour elle, ne peut être que rentable », dénonce Guillaume Garot, député (PS) de Mayenne et conseiller régional, qui voit en elle une femme « à l’idéologie conservatrice et libérale ».
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