On connaissait Christiane Taubira garde des sceaux, championne du combat pour le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe ; on se souvient aussi d’elle comme députée de Guyane, donnant son nom à la loi faisant de l’esclavage et de la traite négrière des crimes contre l’humanité, ou encore comme candidate malheureuse aux présidentielles de 2002 et de 2022. Mais en 2025, à 73 ans, l’ancienne égérie de la gauche française s’est trouvé un nouveau combat à mener, à plusieurs milliers de kilomètres de Paris : la défense de l’Amazonie.
Depuis fin 2024, Christiane Taubira a ainsi pris la tête de la chaire José Bonifácio de l’université de Sao Paulo, au Brésil, attribuée chaque année à une personnalité ibéro-américaine de renom. Sous son magistère, un bataillon de soixante chercheurs bûche sur le thème « Sociétés amazoniennes : des réalités plurielles, un destin commun ? ». « C’est un énorme boulot pour coordonner tout ça, un vrai casse-tête ! D’autant que j’ai fixé un très haut niveau d’exigence », confie avec le sourire l’intéressée, rencontrée fin mars sur le campus moderniste et arboré de la faculté brésilienne.
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