Il n’y a, chez lui, aucune rancœur, mais bien la pointe d’un regret. Celui de voir la politique s’éloigner de lui à son corps défendant. Clément Beaune, ancien sherpa d’Emmanuel Macron, secrétaire d’Etat aux affaires européennes (2020-2022), puis ministre de transports (2022-2024), longtemps dépeint comme le « chouchou » du président de la République, l’admet : « La politique est une addiction », écrit-il dans son ouvrage Je dirai malgré tout que la politique est belle (Stock, 252 pages, 20 euros), qui paraît mercredi 5 février. A 43 ans, celui qui se décrit comme « un homme blond des beaux quartiers », à la timidité longtemps maladive, brûle de revenir aux affaires.
Lorsqu’on le rencontre, en ce matin glacial du début de février, dans un bistrot de Bastille, à Paris, le quadragénaire, défait aux législatives de juillet 2024, dit « croire à la force du rebond et du temps long ». La politique lui manque même si, écrit-il, être un élu c’est aussi être « un homme-objet », réceptacle de toutes les doléances : « On est du matin au soir sur le trottoir, à la disposition de tous. Oui, une forme de pute. »
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