Le comédien et metteur en scène Clément Hervieu-Léger a été nommé administrateur de la Comédie-Française, où il aura la charge de « poursuivre le rayonnement » de l’institution, a annoncé, mercredi 19 février, le ministère de la culture. Membre de la troupe depuis 2005, avant d’en devenir sociétaire en 2018, M. Hervieu-Léger, 48 ans, prendra ses fonctions en août 2025. Il remplacera Eric Ruf, en poste depuis 2014. Il a été nommé « sur proposition de Rachida Dati », et se verra confier la direction du théâtre par le président, précise le ministère.
Devenu le 533e sociétaire de la Maison en 2018, il s’est imposé à la fois comme acteur et metteur en scène. Dans un communiqué, le ministère de la culture revient sur « vingt années au cœur de la troupe [qui] sculptent son travail d’interprète au gré des figures incarnées », de Robespierre dans La Mort de Danton, de Georg Büchner, dirigé par Simon Delétang, à Dorante dans Le Bourgeois gentilhomme, de Molière, créé par Valérie Lesort et Christian Hecq.
M. Hervieu-Léger a également fondé, en 2010, avec Daniel San Pedro la Compagnie des Petits Champs, avec laquelle il présente ses propres projets de mise en scène.
« En tant qu’administrateur général, Clément Hervieu-Léger sera chargé de poursuivre le rayonnement du premier établissement théâtral de France, tant sur le plan artistique que sur le développement des publics », rappelle le communiqué, qui précise qu’il œuvrera à « la présentation et à l’exploitation du répertoire actuel (…) tout en veillant à son élargissement ».
« Il aura à cœur de piloter le développement des tournées, de la politique audiovisuelle, ainsi que de politiques en direction des jeunes et des publics éloignés de la culture », écrit-il encore. Autre tâche confiée : mener d’importants travaux de mises aux normes, de restauration et de rénovation énergétique des différents sites de la Comédie-Française.
Le ministère de la culture salue le travail à la tête de l’établissement d’Eric Ruf, qui « a su impulser une dynamique d’ouverture de la Comédie-Française à de nouveaux talents » dans sa programmation et son répertoire, a « permis ainsi un fort développement du mécénat », a mené « un travail de fond sur l’égalité femme-homme » et a développé le numérique.