Que veut Emmanuel Macron ? Longtemps, le président français a été un fervent soutien du pacte vert européen dont se sont dotés les Vingt-Sept pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais, depuis les élections européennes de juin 2024 et la dissolution ratée de l’Assemblée nationale, il est devenu un ardent défenseur de la simplification, voire de la dérégulation, quitte à oublier ses engagements passés. Dix ans après l’accord de Paris, sa détermination a faibli.
Jeudi 26 juin, à l’occasion d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement européens à Bruxelles, Emmanuel Macron a prévu de mettre sur la table le sujet de l’objectif 2040 de réduction des émissions de CO2 au sein de l’Union européenne (UE), qui doit emmener les Vingt-Sept vers la neutralité carbone à l’horizon 2050. Il n’était pas à l’ordre du jour, mais le président souhaite en discuter avec ses homologues avant que la Commission fasse sa proposition, le 2 juillet.
A l’heure où l’Union a décroché économiquement par rapport aux Etats-Unis et à la Chine, « cela doit permettre de discuter des conditions qui permettront de préserver notre compétitivité et notre objectif de neutralité carbone en 2050 », explique l’Elysée. « On garde l’objectif [de 2050] mais on est pragmatique sur les trajectoires », décrypte un proche d’Emmanuel Macron.
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