Les pays ont maintenu le bateau à flot, mais sans colmater toutes les brèches. Vendredi 11 avril, les Etats membres de l’Organisation maritime internationale (OMI), réunis à Londres, ont approuvé pour la première fois un système mondial de tarification du carbone pour permettre la décarbonation du transport maritime international. Cet accord, qui était loin d’être gagné dans un contexte de recul du multilatéralisme et de tensions commerciales globales, est toutefois jugé largement insuffisant par les îles du Pacifique et les ONG.
Cette mesure vise à atteindre, par paliers, l’objectif de neutralité carbone du secteur maritime « autour » de 2050, qui avait été adopté en 2023. L’enjeu est de taille alors que le transport maritime représente près de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’équivalent de l’ensemble de celles de l’Afrique. Ce chiffre pourrait encore grimper alors que la demande de fret ne cesse de progresser. Aujourd’hui, les 100 000 navires qui parcourent les mers du globe pour transporter 90 % des marchandises consommées sur la planète sont quasiment tous propulsés avec des combustibles polluants, notamment du fioul lourd.
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