Le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, a annoncé mercredi 20 novembre sur Franceinfo de nouvelles actions « mardi, mercredi et jeudi » prochains, « avec les Jeunes Agriculteurs [JA] », qui cibleront des administrations afin de dénoncer les « entraves » à l’agriculture. L’alliance majoritaire FNSEA-JA a déjà organisé des actions cette semaine, lundi et mardi, « dans 85 » départements, selon lui.
La semaine prochaine, « dans chaque département », ces syndicats « cibleront des contraintes ou des entraves qu’ils jugent importantes. Ça peut être des représentants de l’Etat, des agences, ça peut être des liens avec les administrations », a expliqué M. Rousseau. « L’objectif est, encore une fois, de mettre la pression pour dénoncer aujourd’hui ce qui n’est pas acceptable. Et, je le redis, toujours dans le respect des biens et des personnes », a-t-il ajouté.
Les manifestants défendront notamment le retour de l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes dont l’utilisation est réclamée par les producteurs de noisettes et de betteraves à sucre. Nocif pour les pollinisateurs, il est interdit en France mais utilisé dans d’autres pays de l’Union européenne.
« Je redis que l’écologie est une préoccupation pour les agriculteurs, mais (…) nous mettre dans des impasses, arrêter la production en France et l’importer d’ailleurs, ça ne fait pas avancer la France », a considéré M. Rousseau.
Qu’est-ce que l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur ? Comprendre en trois minutes
Moins d’un an après des mobilisations massives, de nombreux agriculteurs français font à nouveau entendre leur ferme opposition à la signature d’un traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, alliance commerciale entre l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie.
L’objectif de ce traité, en discussion depuis plus de vingt ans, est de faciliter les échanges commerciaux entre ces pays et l’Europe en supprimant quasi totalement les droits de douane. Sauf que ces produits ne sont pas soumis aux mêmes normes que dans l’UE.
Pour les agriculteurs, cela signifierait l’arrivée sur le marché européen d’une concurrence déloyale. Pour cette raison, et aussi pour des raisons écologiques, plusieurs pays européens – dont la France – s’opposent à la signature de cet accord en l’état.
Dans cette vidéo, nous revenons sur les raisons qui poussent les agriculteurs français à rejeter l’accord UE-Mercosur. Et pour en savoir plus, nous vous invitons à lire le décryptage ci-dessous.
« Comprendre en trois minutes »
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