Il y a trois ans, elles sont passées entre les gouttes. Le rapport accablant que le Sénat a rendu public, en mars 2022, sur l’« explosion des prestations de conseil » sous la présidence d’Emmanuel Macron ne traitait pas des collectivités locales. Les sénateurs avaient considéré que le phénomène n’était « pas aussi prégnant » chez elles qu’au sein de l’Etat, que les montants concernés étaient « plus faibles » et que l’activité des collectivités était déjà très contrôlée. Sans parler de l’absence de « données suffisamment précises ».
La Cour des comptes vient, sur ce dernier point, d’y remédier. En réponse à une proposition formulée en ligne par un citoyen, la juridiction financière a publié, mardi 10 juin, un rapport sur le recours par les collectivités locales aux cabinets de conseil. Il résulte du contrôle effectué au sein de 16 d’entre elles (régions, métropoles, départements, communes), réparties dans quatre régions (Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Polynésie française) représentant au total 10 millions d’habitants.
Les prestations de conseil constituent une « part relativement modeste de leurs dépenses » : autour de 1 %. C’est cependant bien plus que l’Etat (0,25 % il y a trois ans). Pour les 15 collectivités métropolitaines contrôlées, cela représente 195 millions d’euros entre 2019 et 2023. Engagées dans des « projets d’investissement de grande ampleur », la métropole de Toulouse a dépensé 38,3 millions d’euros, la région Occitanie 34,4 millions, la ville de Marseille 28,3 millions…
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