« L’Amérique d’abord » n’est pas seulement le plus célèbre slogan trumpiste. L’expression résume aussi une réorientation des priorités militaires du pays, à la lumière des tensions à Los Angeles. Il y a actuellement davantage de soldats américains dans cette cité qu’en Irak (2 500) et en Syrie (1 500), une réalité revendiquée par le Pentagone.
Au total, 4 800 membres de la garde nationale de Californie et marines se trouvent déployés autour des bâtiments fédéraux, pour apporter leur soutien à la police locale et aux agents de l’ICE, l’agence chargée de l’immigration.
Les autorités ont même diffusé des photos de militaires, fusil d’assaut en main, protégeant des policiers lors d’interpellations de clandestins. On ne sait pas si leurs armes sont chargées, et on ne connaît pas l’étendue de leurs prérogatives. Dans la soirée du jeudi 12 juin, à San Francisco, un juge fédéral a ordonné à Donald Trump de replacer la garde nationale sous le contrôle du gouverneur de Californie, Gavin Newsom. Ce dernier avait publié des clichés de soldats dormant par terre, au sous-sol d’un immeuble, signe d’improvisation totale dans le déploiement.
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