Dans l’un des plus grands centres d’exposition de la planète, en forme d’un trèfle à quatre feuilles dans l’ouest de Shanghaï, les Chinois peuvent découvrir, à partir de mercredi 23 avril et jusqu’au 2 mai, les nouveaux modèles que les constructeurs automobiles ont conçus pour eux. Il y en aura pour tous les budgets, de l’énorme SUV 9X de la marque haut de gamme Zeekr au retour en version électrique de la Chery QQ, la voiture populaire emblématique de la Chine des années 2000. Mais, dans cette immensité, un constat général plus qu’un modèle particulier frappera les centaines de milliers de visiteurs attendus : en matière d’automobile, la Chine est devenue le centre du monde.
Dans les chiffres, cette réalité est installée de longue date : la Chine est devenue le premier marché automobile dès 2009, et les ventes en 2024 y ont atteint 31 millions, nettement plus que celles des Etats-Unis et de l’Union européenne réunis. Longtemps, l’industrie chinoise a produit uniquement pour les Chinois à travers des coentreprises établies avec les marques européennes, japonaises et américaines. Mais, depuis peu, le pays de Xi Jinping a changé de dimension. En 2023, il est devenu premier exportateur mondial d’automobiles, surpassant l’Allemagne et le Japon.
Il vous reste 82.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.