- La Gen Z concerne les personnes nées entre 1995 et 2009.
- En opposition à leurs prédécesseurs Baby-boomers et Millennials, ses membres dynamitent les techniques de drague traditionnelles.
- Ils veulent des relations plus authentiques, plus respectueuses de soi et de l’autre.
Entre la Gen Z et les cohortes précédentes, le fossé générationnel devient un profond ravin sur de nombreux points de la vie quotidienne. Sur les attentes professionnelles, l’attention portée à l’environnement, la consommation bien sûr, mais aussi sur les relations amoureuses. La Gen Z a une façon de voir et de concevoir les relations de couple bien à elle, et ce, dès la première rencontre.
Le « soft dating » pour une rencontre plus douce
Chez la Gen Z, exit les montagnes russes émotionnelles des premiers rendez-vous, ceux où l’on vit une première rencontre et l’attente d’une deuxième avec anxiété. Est-ce que je lui ai plu ? Va-t-il/elle me rappeler ? Là où les générations précédentes restaient à côté du téléphone fixe en attendant un appel, la Gen Z anticipe. Dès le premier date, il est désormais normal d’exprimer ses attentes en matière de relation amoureuse. Selon Emma Hathorn, experte dating chez Seeking, interrogée sur la question par Doctissimo, « les jeunes n’ont plus peur de poser leurs conditions […]. Ce n’est pas un manque d’engagement, c’est au contraire une manière plus mature, plus saine de se connecter à l’autre. Le dating devient un espace de clarté et de respect, sans pression ou compétition. »
On évite ainsi les déceptions et les comportements toxiques comme le ghosting (disparition de l’autre sans laisser de traces, ndlr) ou le love bombing (un « bombardement d’amour » au premier date pour rendre l’autre dépendant avant de changer de comportement, ndlr).
Selon une étude Tinder relayée par ELLE
, 56% des 3.000 personnes interrogées affirment préférer une personne claire et transparente, sans jeux de séduction tordus. Elles sont même une sur trois à privilégier le « dry dating », car elles « aiment ou envisagent d’effectuer des dates sobres afin de faire des rencontres plus honnêtes et éclairées »
, d’après l’enquête menée par Research Without Barriers pour l’application Bumble, relayée par France Inter. On en finit également avec la « règle des trois jours » qui nous imposait ce délai d’attente avant de relancer notre futur partenaire potentiel après le date. Les membres de la Gen Z envoient volontiers un SMS à l’autre sans attendre après le premier rendez-vous, pour clarifier la situation et éviter les montagnes russes émotionnelles. Toujours selon les résultats de Tinder, cette pratique est partagée par 73% des hommes, 75% des femmes et 58% des personnes non binaires. Quant à la question du sexe le premier soir, la Gen Z préfère prendre son temps. 38% refusent de coucher avec leur crush dès le premier rendez-vous (49% des femmes).
Des relations empreintes de féminisme et de respect
La Gen Z est aussi profondément marquée par le mouvement Me Too qui a révélé au grand public l’ampleur des violences sexuelles, notamment en 2017 avec l’affaire Harvey Weinstein. Elle est aussi envahie par la pornographie ultra-accessible sur le web et sa vision faussée de la sexualité. Pourtant, autre temps, autres mœurs, ses membres font évoluer les relations amoureuses dans un meilleur respect de l’autre et de son corps. L’étude Tinder révèle qu’ils sont plus de la moitié (51% des femmes et 59% des hommes) à partager les valeurs du mouvement « sexpositif » qui place le consentement au cœur de la relation intime.
Le respect dans la relation amoureuse est aussi valorisé par une vision élargie de l’infidélité. Ainsi, il ne s’agit plus seulement de coucher ailleurs pour être infidèle. Discuter avec d’autres personnes en ligne, échanger des SMS ou parler de son ex à tout bout de champ est déjà perçu comme une forme d’infidélité.
Comment la Gen Z prend-elle soin de son partenaire ?
Pour la Gen Z, un couple qui fonctionne et qui dure est une relation authentique, forgée sur la bienveillance et l’écoute de l’autre, sans tabou. Le confort émotionnel, la communication sans faux-semblants et le respect du rythme de chacun forment son credo. Dans cette génération, on est empathique, on soutient l’autre et on l’aide à évoluer grâce à des conversations profondes sur tous les aspects de la vie courante (travail, argent, attentes générales…). Selon les résultats de Tinder, il est également essentiel de partager des valeurs communes (83% des sondés) plus que d’affirmer ses différences. Par ailleurs, il est important de révéler ses faiblesses à l’autre et de les assumer plutôt que de les cacher sous le tapis. Parler ouvertement de santé mentale et de ses difficultés personnelles est perçu comme un gage de maturité pour 70% des femmes, 64% des hommes et 62% des personnes non binaires.