Une équipe de scientifiques a analysé plus de neuf ans de données collectées par la sonde Maven de la NASA. Leur travail a mis en évidence un processus d’échappement atmosphérique à l’œuvre il y a de cela plusieurs milliards d’années.
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Les spécialistes de la Planète rouge avaient théorisé l’existence du phénomène depuis plusieurs décennies. Autant dire que les conclusions de l’étude menée par Shannon Curry, chercheuse à l’université du Colorado, étaient très attendues. Après avoir accumulé et analysé plus de neuf ans de données collectées par la sonde Maven, qui orbite autour de Mars depuis 2014, elle et son équipe ont pour la première fois mis en évidence un processus d’échappement atmosphérique qu’on appelle le « sputtering » (ou « criblage », en français), lequel expliquerait comment Mars a perdu son atmosphère il y a de cela plusieurs milliards d’années.
Sources : CNES, ESA
Infographie : Le Monde
L’étude, parue dans la revue Science le 29 mai, contribue à reconstituer un peu plus l’histoire mouvementée de la Planète rouge, et notamment sa jeunesse, qui intrigue toujours autant les scientifiques. Car Mars n’a pas toujours été la planète désertique, froide et rougeâtre que l’on connaît. L’étude de sa surface témoigne de la présence passée d’eau liquide, ce qui implique une température bien plus élevée que les − 63 °C relevés en moyenne aujourd’hui, mais aussi une couche atmosphérique bien plus dense que l’actuelle, dont la pression est de seulement 0,6 % de celle de la Terre.
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