Tout à leur stratégie d’expansion territoriale, les groupes djihadistes opérant au Mali et au Burkina Faso mènent régulièrement des incursions, et parfois des attaques, contre des postes militaires dans le nord de la Côte d’Ivoire. Ils ont désormais des relais jusque dans la moitié sud du pays.
Selon des sources officielles et sécuritaires concordantes, début février, un réseau de ressortissants maliens et burkinabés liés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la franchise sahélienne d’Al-Qaida, y a été identifié et a été, depuis, en partie démantelé par les services de renseignement ivoiriens. Ses membres cherchaient notamment à recruter de potentiels combattants en Côte d’Ivoire pour aller combattre au Sahel.
L’enquête, menée par la direction de la surveillance du territoire et le centre de renseignement opérationnel antiterroriste, a démarré, le 8 février, avec l’interpellation d’Issa D. à Daoukro, une ville située à environ 230 kilomètres au nord d’Abidjan. Ce Burkinabé, membre de la communauté peule, a combattu dans les rangs d’une katiba liée au GSIM et implantée dans la forêt de Pama, dans le sud-est du Burkina Faso. Lors de la fouille de son téléphone, des messages et images de propagande djihadiste ont été découverts dans un groupe WhatsApp auquel il appartenait.
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