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Lancé le 7 mai, le plan Filles et maths du ministère de l’éducation nationale s’attaque au sujet de la sous-féminisation dans l’ingénierie et le numérique. Il s’appuie sur un rapport des inspections générales des finances et de l’éducation du sport et de la recherche. Au-delà, il entend offrir un « socle de base » de mathématiques pour permettre à toutes celles et ceux qui le souhaitent de s’orienter en sciences dans le supérieur. Cet engagement pour une formation scientifique solide au lycée constitue une reconnaissance bienvenue de l’importance de cet enjeu pour la démocratie et la justice sociale.
Le problème de la sous-féminisation touche inégalement la nature et les niveaux de formation, et varie au cours du temps. Il ne concerne pas les formations en santé, biologie ou sciences de la Terre, ni l’informatique avant son essor économique, dans les années 1980. S’il tendait à diminuer au lycée général avant la mise en place de la réforme de 2019, la suppression des séries a entraîné une chute brutale du nombre de filles dans les classes de mathématiques dès la 1re, avec une aggravation en terminale.
Les mécanismes structurels responsables sont connus. D’abord, la disparition du programme de maths enseigné aux élèves de la série économique et sociale – trois heures en 1re puis quatre heures ou cinq heures et demie en terminale – a contraint plus de la moitié de ces 140 000 élèves, majoritairement féminines, à l’abandon de la matière.
Ensuite, alors que la polyvalence scientifique, indispensable pour les orientations en santé, biologie, sciences de la Terre, était garantie pour les 200 000 élèves de la série S, la suppression obligatoire d’une des trois spécialités – maths, physique chimie ou sciences de la vie et de la Terre – est responsable de l’abandon des mathématiques ou d’autres disciplines scientifiques qui se retrouvent mises en concurrence.
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