Le parquet antiterroriste s’est saisi après l’incendie criminel qui a visé la synagogue de La Grande-Motte samedi matin.
Un suspect, filmé par les images de vidéosurveillance, est activement recherché.
200 policiers et gendarmes sont mobilisés pour le retrouver.
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La synagogue de La Grande-Motte prise pour cible
Plusieurs heures après l’incendie criminel qui a visé la synagogue de La Grande-Motte, les enquêteurs ont une certitude : l’acte était prémédité. Un suspect est toujours en fuite ce samedi soir, soupçonné d’avoir incendié deux véhicules dans l’enceinte de la synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte, ainsi qu’au niveau des portes d’accès au bâtiment.
Dans l’une des voitures, une bonbonne de gaz a été entreposée, déclenchant une explosion qui a blessé un policier municipal. « À partir du moment où vous apportez un véhicule dans un lieu comme une synagogue avec une bouteille de gaz à l’intérieur et que vous y mettez le feu, ça s’appelle un véhicule piégé et il y a préméditation », explique au 20H de TF1 Jean-Marie Godard, journaliste spécialiste des questions de sécurité.
Le suspect activement recherché
Ces véhicules sont en train d’être minutieusement analysés par la police scientifique, pour tenter de retrouver des indices sur le suspect et son mode opératoire. « Il faut savoir si le feu a été mis à l’intérieur ou à l’extérieur de la voiture. Est-ce que la voiture a été importée ou qu’elle était en stationnement ? Le feu détruit un certain nombre d’éléments mais on peut trouver des débris sur place », analyse Christian Flaesh, ancien directeur de la police judiciaire.
L’individu, qui a été filmé par la vidéosurveillance de la synagogue, est considéré comme extrêmement dangereux, et le parquet antiterroriste s’est saisi de l’affaire pour « tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste ». Sur les images, l’homme, qui arbore une arme à feu à la ceinture ainsi qu’un drapeau palestinien et un keffieh, tient deux bouteilles remplies d’un liquide jaunâtre.
Les enquêteurs doivent désormais l’identifier, comprendre ses motivations et déterminer s’il a agi seul. « C’est important d’élargir l’enquête pour savoir si on doit interpeller un ou plusieurs individus qui se seraient regroupés », commente ainsi Bruno Bartocetti, délégué Zone Sud de l’Unité SGP-Police FO.
Pour l’heure, quelque 200 policiers et gendarmes sont mobilisés pour interpeller le suspect, comme l’a annoncé le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal, qui s’est rendu sur les lieux dans l’après-midi. La sécurité autour des lieux de cultes juifs a été renforcée sur ordre de Gérald Darmanin.