Quelques jours après son arrestation en Roumanie, on en sait plus sur les 284 jours de cavale de Mohamed Amra.
Huit personnes soupçonnées de l’avoir aidé pendant sa fuite ont été interpellées lundi 3 mars.
Le 20H de TF1 fait le point.
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Mohamed Amra arrêté après 9 mois de cavale
De moins en moins de zones d’ombre. Quelques jours après que les forces de l’ordre ont arrêté Mohamed Amra, les enquêteurs reconstituent petit à petit le périple du narcotrafiquant depuis son évasion du 14 mai 2024. Huit nouvelles personnes ont d’ailleurs été interpellées ce lundi 3 mars. Elles sont soupçonnées de l’avoir aidé au cours de ses 284 jours de cavale, alors qu’il était activement recherché, en lui fournissant un logement ou de quoi se déplacer. « Bien sûr qu’il avait autour de lui un réseau qui est important et il faut absolument que ce réseau soit identifié, interpellé et qu’il réponde chacun devant la justice », commente au micro du 20H de TF1 Christian Flaech, ancien directeur de la police judiciaire de la préfecture de police (PJPP).
Selon nos informations, l’intéressé aurait passé un certain temps dans un appartement de Compiègne (Oise), à 150 kilomètres du lieu de son évasion. On ne sait pas, en revanche, combien de jour il est resté sur place. Pour autant, il est établi que le fugitif a passé plus de huit mois dans l’Hexagone avant de rejoindre la Roumanie avec deux hommes. Par la suite, Mohamed Amra s’est appuyé sur son réseau pour quitter l’Oise, se rendre à Rouen puis prendre la fuite à l’étranger. Au tout début du mois de février, il est parti de l’Hexagone en voiture, a traversé l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie avant d’arriver en Roumanie, plus précisément à Bucarest.
À ce stade, 18 personnes, sans compter Mohamed Amra, ont été mises en examen pour avoir participé à son évasion. Parmi elles, figurent au moins quatre membres présumés du commando armé, deux guetteurs chargés de surveiller le convoi du narcotrafiquant et des complices dont le rôle serait moins direct dans l’évasion (vol de voiture, fourniture d’armes, d’outils et de téléphone). Les enquêteurs ont toutefois la certitude que tous les membres de l’entourage de « la mouche » n’ont pas été arrêtés. Manque notamment à l’appel l’un de ses amis en fuite à l’étranger et recherché par Interpol, mais aussi un Français et un Albanais soupçonnés d’avoir conduit Amra en Roumanie et de lui avoir trouvé son logement dans un immeuble de la capitale.
Pour rappel, l’homme de 30 ans a été mis en examen pour « meurtres », « tentative de meurtres », « évasion », « vol et recel de vol », le tout en bande organisée, ainsi que pour « association de malfaiteurs ».