Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 avril, des individus ont multiplié les actes malveillants en plein cœur du bourg de Bellême (Orne).
Ils ont déclenché un incendie volontaire et ont laissé derrière leur passage de nombreuses dégradations.
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Le 20H
Cette nuit-là, un incendie criminel s’est déclaré dans le garage d’une habitation. Les pompiers ont pu évacuer in extremis une mère et sa fille de 10 ans qui dormaient dans leur maison. « C’était une porte en bois, donc certainement avec un coup de pieds. Moi, je suppose qu’ils ont jeté un linge humide avec l’essence », témoigne Mickaëla, devant son garage désormais calciné à Bellême (Orne). Pertes enregistrées : « beaucoup de meubles, du sommeil, et des souvenirs de mon fils et de ma fille quand ils étaient enfants », sanglote-t-elle.
On ne s’y attendait pas
On ne s’y attendait pas
Un habitant de Bellême
Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 avril, les actes malveillants se sont multipliés en plein cœur du bourg de Bellême. Outre cet incendie volontaire, une vingtaine de voitures ont été endommagées, et quatre commerces ont été saccagés. Du jamais vu dans la petite commune normande qui abrite moins de 1.500 habitants. « Petit village. Normalement, il n’y a pas trop de délinquance, mais là, il y en a eu beaucoup », commente un habitant dans le reportage du JT de TF1 en tête de cet article. « Honnêtement, voir ça à Bellême, on ne s’y attendait pas », se désole un autre.
Plus étonnant : le mobilier d’un restaurateur a été retrouvé dans la mare d’à côté, pour un préjudice estimé à 1.000 euros. « On a retrouvé les chaises et les tables un peu partout dans la mare, et les parties ont flotté jusqu’ici », déplore le propriétaire des lieux, Olivier Vallée.
Quelques mètres plus loin, un carreau d’une boutique d’objets artisanaux a été brisé. La gérante a porté plainte. « C’est complètement gratuit. Je ne sais pas ce qu’il se passe dans la tête des gens pour en arriver à faire des actes pareils. Ça, je ne comprends pas », réagit Catherine Ferrand. Au total, une trentaine d’habitants ont porté plainte.
Si pour l’heure, ils ne connaissent pas leurs motivations, les enquêteurs soupçonnent des jeunes originaires d’un village voisin d’être à l’origine de ces actes. « Ils ont joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre et les secours. La cité se prête aussi à s’insérer dans les ruelles, et à être difficilement appréhendable », indique dans le reportage ci-dessus la cheffe d’escadron Mouny.
Depuis dimanche dernier, les gendarmes patrouillent plus régulièrement à Bellême. L’éclairage public nocturne, lui, a été rétabli de 22h à 6h.