Pour la quinzième année consécutive, l’éducation nationale n’a pas été en capacité de pourvoir l’intégralité des postes ouverts aux concours enseignants. Plus de 1 700 places restent vacantes dans le public et 278 dans le privé à l’issue de la session de recrutement 2025, selon les données compilées par Le Monde et les résultats publiés par le ministère, vendredi 4 juillet. Plus de 21 400 candidats sont toutefois admis.
Dans le premier degré, tous concours confondus, environ 520 postes de titulaires sont perdus à l’issue de cette campagne de recrutement. Ils sont tous concentrés dans les académies de Versailles, Créteil, la Guyane et Mayotte, creusant ainsi de profondes inégalités territoriales. A l’issue du concours externe, principale voie de recrutement des professeurs des écoles, il manquait 26,5 % des postes à Créteil, 37 % à Versailles, 21 % à Mayotte et 77 % en Guyane. Dans les deux académies franciliennes, les « concours supplémentaires », organisés depuis plusieurs années afin de combler les déficits, couvriront toutefois une partie des besoins. Les vingt-six autres académies sont parvenues à recruter l’intégralité des enseignants attendus.
Pour les concours des professeurs de collège et lycée, quelque 1 200 postes restent vacants. L’agrégation continue à pourvoir presque tous ses postes, mais 11,2 % des besoins du capes externe, le concours au plus gros contingent, n’ont pas pu être couverts. La physionomie des disciplines en tension perdure, avec des difficultés persistantes en lettres classiques (33 % de postes vacants), en mathématiques (26 %), en physique-chimie (26 %), en allemand (23 %), ou lettres modernes (22 %). Les déficits sont également importants pour les concours de l’enseignement technique (13 %) et professionnel (15 %).
Il vous reste 72.31% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.